Joe Biden en se déplaçant en Israel a apporté son soutien à l’État hébreu, tout en demandant à ce dernier de clarifier les objectifs de la guerre contre le Hamas et d’ouvrir un couloir humanitaire qui, jeudi en début de soirée, n’était toujours pas opérationnel
Ni le ton d’indignation de Biden ni sa décision rapide de soutenir militairement l’allié du Moyen-Orient, qu’il a qualifié de « partenaire fondamental », ne sont nouveaux sur la scène politique américaine. Les 14 Américains tués dans l’action du Hamas et les probables 20 otages américains toujours sous le contrôle de militants palestiniens, selon les informations du gouvernement américain, n’expliquent pas non plus la réaction actuelle de soutien sans équivoque à Israël. Il s’agit d’une position américaine vieille de plusieurs décennies.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Israël est le pays au monde qui a reçu le plus de ressources des États-Unis. Entre 1946 et 2023, 260 milliards de dollars américains ont été estimés, selon un rapport du Congrès américain publié en mars de cette année. Plus de la moitié de ce montant était destinée à l’aide militaire.
Mais le soutien américain ne s’est pas limité à des actes financiers bilatéraux. Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto pour s’opposer aux avertissements ou aux sanctions contre Israël pour ses occupations successives du territoire palestinien autonome.
« Dans l’histoire du Conseil, les États-Unis ont opposé leur veto plus de 80 fois. Dans plus de la moitié d’entre eux, les Américains ont agi ainsi pour protéger les Israéliens des critiques internationales. Et je dois mentionner qu’en général, les États-Unis ont été les seuls à voter (sur un total de 15) contre cette question au Conseil de sécurité de l’ONU », Stephen Zunes, professeur de politique et fondateur du Centre d’études sur le Moyen-Orient à l’Université de San Francisco, Californie.