Et si le patron de l’Afrique était bien le président du Rwanda, Paul Kagame, malgré un mode de gouvernement autocratique et peu respectueux des libertés.
Même l’ambassadeur de Belgique, en quittant son poste, a salué l’élection de Paul Kagame, le 4 août 2017, avec 98,79% des voix et Arnould Pauwels a aussi fait un éloge appuyé de la gouvernance de ce leader charismatique de 59 ans qui ne laisse pas place à l’opposition et ne s’embarrasse pas avec la liberté de presse.
Refusant de céder au credo de la démocratie vue de l’Occident et à ses dogmes irréalistes en Afrique, Paul Kagame a placé son pays, « qui vient et revient le loin » dans le peloton de tête des classements des indicateurs de développement en Afrique.
L’Afrique aux Africains
Paul Kagamel est devenu le chantre de « l’Afrique aux Africains ». Au 1er janvier 2018, il deviendra le président en exercice de l’Union africaine dont il a préalableme proposé de modifier les statuts, avec les concours d’un groupe d’experts sous la houlette de son protégé , le Tchadien Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.
Lors de son investiture, le vendredi 18 août 2017, dans le stade Amahoro chauffe à blanc et devant 30 000 Rwandais en délire, 19 chefs d’État africains se pressaient, pour adouber une troisieme fois et après une révision constitutionnelle, cet ancien chef de guerre qui dirige le Rwanda depuis 1994, date de l’une des pires tragédies de l’humanité.
Parmi ces chefs de l’État accourus à Kigali, le public a réservé un accueil exceptionnel au Soudanais Omar-el-Bechir, passible de la CPI et interdit de séjour à l’étranger, et à l’Ougandais Museveni, vieux compagnon de route de Kagame. Le roi du Maroc etait représenté, alors même que le chef de l’État de la RASD etait present. La présence des présidents Alpha Condé, Macky Sall, Idriss Deby Itno, Sassou-Nguesso, Omar Guelleh, Mohamoudou Issouffou, Ali Bongo Ondimba, Faure Gnassingbé et Faustin-Archange Touadera, désormais sous protection de Kagame, montre à quel point le chef de l’État rwandais et ses choix en matière de développement sont appréciés par ses pairs francophones.
Dans son souci de clarification historique, déjà démontrée et qui ne peut faire plaisir à l’armée française, Emmanuel Macron devrait prochainement régulariser les relations diplomatiques avec ce pays, resté petit, mais devenu tellement important en Afrique
centrale.