Botswana reste un modèle de gouvernance politique et économique au sein d’une Afrique qui a du mal à décoller.
Une chronique de Persis Lionel ESSONO ONDO, diplômé en droit des Affaires des université de Lorraine et de Paris 2 Panthéon Assas.
Quand je regarde notre Afrique, je ne vois que des opportunités , des solutions et la prospérité pour chaque africain. L’Afrique que je connais n’est pas condamnée à l’aide humanitaire ni à la perfusion de l’aide au développement. Cette Afrique n’est pas celle conté dans les livres d’histoire écrits à Paris ou à Berlin. C’est une Afrique portée par des capitaines d’industrie comme Aliko Dangoté, Baba Ahmadou Danpollo qui inspirent et attirent vers le haut une nouvelle génération de femmes et d’hommes d’Affaires africains.
D’Abidjan à Douala, j’observe le dynamisme et le réveil de la nouvelle Afrique. Cette jeunesse diplômée et ces autodidactes construisent des empires dans le commerce, l’immobilier, les finances, les nouvelles technologies de l’information, l’agriculture, l’industrie, le sport et les loisirs. Cette génération est consciente de ses forces et de ses faiblesses. Pour imposer le respect, elle prend le balai à Ouagadougou et s’immole à Tunis. Elle refuse de mendier la reconnaissance de ceux qui depuis des siècles estiment que la vie de l’Homme noir ne compte pas. Et pourtant, à travers la mère qui donne la vie, l’Afrique pense ses blessures . Qu’elles soient artiste comme Angélique Kodjo, scientifiques comme Rajaa Cherkaoui ou Francine Ntoumi, la femme africaine brille et déjoue les prédilections de ceux qui pensent que sa matrice intellectuelle et reproductrice est un danger pour l’humanité.
Pour cette génération, rien n’est facile, mais ce n’est pas une excuse. Si le savoir est une arme, elle s’arme sans cesse de connaissances pour surmonter les obstacles d’un monde impitoyable avec les faibles. Malgré les échecs, les déceptions, les dépressions causées par la pression, le désir de lui maintenir la tête sous l’eau transcende sa volonté et nourrit son ambition. Elle refuse de prendre la pirogue pour finir dans une bâche en Italie ou comme esclave en Lybie. Elle préfère s’installer à Kigali pour créer et développer des startup innovantes qui peu à peu font du Rwanda , le cœur de la révolution numérique en Afrique subsaharienne. Au lieu de bruler des voitures, elle les construit à Acra et à Lagos et vend au monde le savoir-faire technologique de l’Afrique.
Même si pour y arriver, il lui faut plus de courage, trois fois plus de qualification, deux fois plus de travail, sa réussite aura quatre fois plus de saveur. Si le chemin paraît encore long, c’est parce qu’il est parsemé de freins . Mais sa volonté de briser le plafond de verre est si grande que lorsqu’elle pleure, elle verse des larmes de détermination.
Notre Afrique n’est plus une victime, elle est libre et conquérante. Dans le silence de la forêt qui pousse elle étouffe le bruit des arbres qui tombent. En réalité, elle puise sa force dans ses racines et trace le chemin de la renaissance du continent noir et de ses diasporas.
Après avoir travaillé pour Nexus Capital Markets, Persis Lionel ESSONO ONDO est cofondateur et Managing Director de Racine Investissement Bank, une Banque d’Affaires et d’investissement basée à Londres.