Après la constitution du cabinet du Premier ministre composé de 45 personnes, la vingtaine de membres du cabinet présidentiel et les 23 ministres du gouvernement, c’est donc une petite centaine de convives qui profiteront de la manne internationale annoncée pour le redressement de l’État. Un pactole auquel contribueront notamment le FMI, les Etats-Unis, la France et les autres partenaires internationaux du nouveau président Faustin Archange Touadéra.
Bis repetita
Fait remarqué, la plupart de ces heureux élus étaient déjà en place, parfois aux mêmes postes, en septembre 2012, lorsque le régime de l’ex président François Bozizé a commencé à vaciller sous les coups des rebelles de la Séléka. Cette fois, les mêmes causes vont-elles produire les mêmes effets ?
Avec la reprise des exactions par des ex combattants de la Séléka qui se regroupent avec les mêmes chefs de guerre qu’en 2012, les affrontements violents entre anti balaka et peuls Bororos, le retour des compagnies pétrolières chinoises dans la zone frontalière du Tchad d’où ils avaient été chassés en 2013 et le retour à la tête du pays de haut responsables controversés, les observateurs internationaux et beaucoup de centrafricains se demandent si, avec le départ de la force militaire française Sangaris, la crise ne commence pas sa deuxième mi-temps.
Cette fois-ci pourtant, le pouvoir exécutif devra compter sur une Assemblée nationale présidée par Karim Meckassoua qui n’a pas l’intention de laisser les mains libres au Premier ministre et à son gouvernement. Face à une telle dégradation du contexte général, une motion de censure du gouvernement sera-t-elle adoptée ? Ce n’est pas à exclure si les nombreuses erreurs de casting du Président Touadera ne sont pas rapidement réparées.