Sous le règne, hier, de l’ancien président Ben Ali comme sous celui d’Emmanuel Macron, le banquier Hakim El Karoui cherche une place au soleil. Cela tombe bien, le président français veut refonder l’Islam de France et El Karoui qui vient d’écrire un opuscule sur la question offre ses services.
Dans sa dernière livraison, « Le Canard Enchaîné » (07/02) a fait connaître une partie des bassesses que Hakim El Karoui est prèt à commettre en vue d’obtenir, aux forceps, un strapontin à la mesure de son rang, apparemment modeste, dans la « Macronie ». Ce chantre de la « diversité » et de « l’Islam républicain » cherche à mettre les centres de formation d’imams sous contrôle administratif, autrement dit de la police. Emporté par son élan carriériste, l’ami Hakim en arrive à oublier ce que tout étudiant en première année connaît, la nécessaire neutralité de l’Etat laïque en matière de théologie.
Beur de service
Conseiller de Jean Pierre Raffarin, le jeune Hakim créait avec Rachida Dati le club du 21 eme siècle, pépinière des « beurgeois » ambitieux, avant d’écarter sa camarade par des manoeuvres insidieuses. Depuis l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy fustige l’opportunisme de son compagnon de route. Et elle en connait un brin en matière de carriérisme..
Le Canard Enchainé passe sous silence le passage d’El Karoui à la tête de l’Institut des Cultures d’islam, où Delanoé l’a nommé dans l’espoir d’intéresser la banque Rotschild, l’ancienne banque d’Emmanuel Macron où Hakim officie, au financement de cette « MJC » plus ou moins islamique.
Chaouch de Ben Ali
Pudique, « Le Canard » a furtivement mentionné le passé benaliste de l’ami Hakim qui durant les derniers jours au pouvoir de l’ex président Ben Ali,tenta de sauver la peau du dictateur en lui prodiguant quelques conseils intéressés.
La dernière note qu’Hakim livra au Palais de Carthage en janvier 2011 recommandait à Ben Ali de répudier son épouse, la Régente de Carthage Leila Trabelsi et de mettre un burnous pour aller diriger la prière à la mosquée de Kairouan, la première ville musulmane du Maghreb. L’occulte conseiller du dictateur était persuadé que ses doctes recommandations allaient ramener le calme dans toute la Tunisie et permettre au dictateur ami de briguer ènième mandat. Mais cet intriguant a du en rabattre quand les Beurs franco-tunisiens manifestèrent sous sa fenêtre après la publication par un site israélien de ses agissements en Tunisie.
Nul doute que ça avait réussi, Hakim aurait eu un poste de ministre d’Etat, voire de premier ministre de Ben Ali Espérons pour son égo qu’il obtienne un strapontin chez l’actuel Premier ministre Edouard Philippe.