Algérie, six questions au candidat Ghediri

Benteboula Mohamed-Salah, géographe et auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes, s’interroge sur le parcours du Général Ghediri, candidat aux prochaines présidentielles.

Plus de trente lettres d’intention de candidature à l’élection présidentielle du 18 avril 2019 ont été déposées au niveau du ministère de l’Intérieur, à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. Les observateurs de la vie politique algérienne notent la situation paradoxale de certains journaux et personnalités politiques  qui privilégient les candidats dotés de compétences intellectuelles (un terme qui reste à définir), à l’occasion de toutes les élections, pour convaincre la population à faire le bon choix :

Faut-il favoriser le critère académique, alors que chaque citoyen quelque soit sa situation professionnelle, peut présenter sa candidature et édifier la nation ? Aucune loi relative au régime électoral ne mentionne le critère universitaire. Embellir ou amoindrir le CV d’un candidat relève d’une démagogie.

De plus, le bilan politique d’un élu, le parcours  d’un fonctionnaire et d’un militaire ne peuvent constituer un programme politique, en l’absence d’un projet, de propositions, d’une vision et de perspectives d’avenir, car  la politique n’est pas une carrière. La politique  est au service du citoyen. Un pays se construit pierre par pierre par tous les citoyens.

Parmi les candidats figure, entre autres, Ali Ghediri, général-major à la retraite .Cependant, plusieurs questions  concernant  la période (1991-1999) méritent d’êtres posées.

1/ Est-il  le candidat qui représente le régime politique algérien de la décennie des années 1990 ?

2/ Est-il soutenu par certains anciens hauts fonctionnaires aigris du ministère de la défense nationale ?

3/Que pense-t-il du bilan politique du Conseil National de Transition (CNT)  (1994-1997), dont certains anciens membres se sont convertis aujourd’hui  en chefs de partis dits  d’opposition?

Il est important de rappeler que le CNT a été un conseil créé de toute pièce.

4/Quel est son avis sur la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et  le régime subversif iranien en 1993 ?

5/A-t-il écrit ses Mémoires ou un livre sur la géopolitique de l’Algérie ?

Dans le moteur de recherche (Google) les résultats en trois langues (Anglais, Arabe, Français)  de l’auteur ‘’Ali Ghediri’’ se limitent à quelques ‘’articles’’ parus dans des quotidiens.

La  dernière question : A-t –il  un mentor militaire ?

Benteboula Mohamed-Salah. Géographe. Auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes ‘’Amazon Edition (Août 2017). 

7 Commentaires

  1. Je ne partage absolument pas l’interrogatoire destiné à Mr GHEDIRI.
    Je crois que le bagage qu’il détient et ses « convictions » politiques qu’il clame lui permette amplement de se présenter dignement aux Présidentielles sans l’aide de rien.

  2. M. Ghediri a le droit de :
    – se porter candidat à l’élection présidentielle prochaine
    – être atteint du Syndrome de Zorro (sans moi, vous ne vous en sortirez pas oh peuple ….!) comme le furent tour à tour tous ceux qui ont présidé l’Algerie y compris Boudiaf …
    – se la jouer à la De Gaulle parti à Londres pour résister !
    – de vouloir le changement , ce qui est honorable, mais sans programme précis et notamment au niveau de l’Ecole (archi -tocardisee)
    – de vouloir , comme ses prédécesseurs désignés « Président » faire faire un tour de manège d’espoir aux Algériens près d’une flopée de prédateurs

    Géographie ou pas géographie, une seule question :
    Quel est le projet des Algériens ?

  3. Monsieur Benteboula Mohamed-Salah, vous avez omis de lui poser une septième question qui se rattache à sa responsabilité sur le coup d’état de 1965. Dans la foulée, il faut que le candidat Ghediri se détermine par rapport aux orientations socialistes et la nationalisation des terres agricoles.
    Les adeptes du « kituki » ont la peau dure !

  4. Ben alors vous êtes vraiment largués.
    Avant de voter pour quelqu’un de credible il est normal de savoir plus sur son passé, sa vision, son.orientation politique, économique et stratégique.
    Si.il souhaite obtenir le soutien du peuple, il ne reste plus qu’à éclaircir ces points la. Ou est le problème.pour une candidature crédible? Crédible et non comme de nombreux prétendu candidats
    Mais comme.d’habitude les lecteurs decervele par le trop plein de frite omelette et jus au glucose ne peuvent pas comprendre…

  5. M. Bentaboula Mohamed-Salah,

    En premier lieu, c »est grâce à M. Ali Ghediri, que j’entends parler de vous. Si ce n’était ce débat sur la présidentielle de 2019, je n’aurai pas entendu ni de votre nom, ni de votre spécialité de géographe. Je pensais tout simplement qu’il n y avait pas de géographes en Algérie

    Mais du moment que votre nom m’est apparu, j’ai fouiné sur le web et j’ai lu quelques extraits de vos articles sur le site du matin dz. J’ai eu la conviction que vous reprochez beaucoup de choses au MAE algérien, en l’occurrence, M. Abdelkader Messahel.
    Si vous êtes en train de convoiter le poste de Ministre des affaires étrangères DZ, il est de votre intérêt de ne pas compliquer les choses avec M. Ali Ghediri.

    Cependant, j’ai une objection sur les questions que vous posez à M. Ali Ghediri, et qui se rapporte à la chronologie. En 1990, M. Ali Ghediri n’avait que 35 ans, ce qui suppose que son grade ne pouvait être supérieur à celui de capitaine, ou à défaut, commandant, mais pas général major. Pensez-vous qu’un capitaine de cette époque avez un mot à dire ?

    Il est préférable d’être honnête et laisser le Peuple connaître les intentions de ce candidat et non le condamner prématurément avant d’avoir lu son programme.

    Laissons de côté ses bagages intellectuels, sa carrière militaire au sein de l’ANP, mais reconnaissons au moins ses qualités d’Homme avec un grand H. C »est le seul Homme qui a parlé à ses auditeurs avec une franchise irréprochable.

    Dont acte

    Un simple citoyen

  6. L’art de dire une chose et son contraire. S’il est vrai que la constitution et la loi n’exigent pas de niveau scolaire ou universitaire pour un candidat à la présidence d’un pays, il est toute fois insensé d’envisager un élu analphabète ou illettré incapable de concevoir un programme politique cohérent. Pourquoi alors exiger de M.GHEDIRI ce que vous sembler négliger pour les autres dont certains présentent le profil d’amuseurs et de probables lièvres. L’auteur de cet article trouverait il normal qu’un chef d’Etat d’un pays occidental soit illettré ? Ou pense t-il tout simplement que les pays du Tiers monde peuvent se passer de gouvernance intelligente et cultivée ?

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