Sur le site algérien TSA, Abderrahmane Hadj Nacer, écrivain, économiste et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, demande à l’institution militaire algérienne de « prendre ses responsabilités« ; Extraits
(…) « Ce n’est pas à la population d’apporter les solutions. La population apporte des exigences. Elle dit : « Nous voulons avoir un pouvoir formel et pas informel, une économie formelle et pas informelle, payer les impôts, avoir une armée dont le rôle est reconnu dans la Constitution, des services de sécurité qui nous servent, une situation institutionnelle qui nous permet d’anticiper l’avenir ». Dans la rue, la population définit sa demande globale. Dire « Yetnahaw gâa » ne signifie pas une liste d’individus, mais la fin des modalités qui nous ont conduits vers cette situation. C’est une demande d’une nouvelle gouvernance», a-t-il expliqué.
Le génie (populaire) sorti de la lampe
« Le hirak ne doit rien négocier. La situation actuelle est, en grande partie, le fait du système tel qu’il est. Donc, le système doit prendre ses responsabilités aujourd’hui et proposer des personnes qui agréeront le hirak, lequel se réunit chaque vendredi. Chaque vendredi, il y a un référendum. Nous n’avons pas besoin de passer par les urnes pour dire oui ou non. Aujourd’hui, pour la population, le système, c’est l’institution militaire. L’institution peut trouver une personne ou un groupe de personnes en qui, elle peut faire confiance qui va défendre ses intérêts dans le futur (…) L’erreur est de croire qu’on peut mettre fin au hirak en offrant des têtes et qu’après cela on peut faire comme auparavant. Le peuple algérien a réagi comme un génie qui sort de la lampe, il ne va pas rentrer. Le peuple algérien a changé, pas le système de gouvernance actuel. Si ce système ne comprend pas qu’il doit répondre à la demande du peuple algérien, c’est lui qui va partir » (…)