Avant de lancer son processus de paix au Moyen Orient, François Hollande s’était assuré du soutien des palestiniens et de plusieurs pays arabes. Le chef de l’Autorité palestinienne avait été reçu au mois d’avril dernier à l’Elysée.
Il reste que la diplomatie française n’a pas vu venir les Américains qui ont affiché en coulisse une grande hostilité envers son plan. Au Quai d’Orsay on soupçonne fortement les Etats-Unis d’avoir poussé l’Egypte à tenter d’organiser une rencontre au Caire entre Mahmoud Abbas et Netanyahou, pour reléguer l’initiative de Hollande à une simple activité diplomatique normale. Mais cette tentative de diversion a échoué
Mahmoud Abbas, soutien de Hollande
De source bien informée à Ramallah, le président de l’autorité palestinienne aurait affirmé à certains de ses visiteurs avoir refusé de se rendre à la rencontre proposée par l’Egypte. » L’initiative française, a-t-il estimé en substance, est la dernière chance pour la paix avant une très probable implosion à Gaza et en Cisjordanie. »
Toujours pour le président palestinien, la succession de Barak Obama ne devrait pas déboucher sur des perspectives réjouissantes pour les palestiniens; selon lui, les Américains restent alignés sur les positions israéliennes.
L’autorité palestinienne est consciente que l’Arabie Saoudite et les Emirats ne peuvent pour le moment rien faire, puisqu’ils sont pris dans les conflits syrien et yéménite. Reste donc la France, membre permanent du conseil de sécurité, pour faire bouger les lignes.