Les 46 militaires ivoiriens: la réponse ambiguë d’Antonio Guterres

Le dimanche 28 septembre, à la veille de l’Assemblée générale des Nations unies, son Secrétaire général Antonio Guterres s’est longuement exprimé sur RFI et Fr 24, y compris sur le dossier dit des 46 ivoiriens détenus au Mali, .

Les deux journalistes, Marc Perelman et Christophe Boisbouvier l’ont interrogé sur toutes les questions d’actualité importantes qui secouent le monde actuellement :  la guerre en Ukraine, les risques nucléaires, l’accord avec l’Iran, les inondations au Pakistan, la crise en Haïti, le conflit dans l’Est de la RDC. Et preuve de l’importance qu’a prise l’affaire des militaires ivoiriens incarcérés au Mali depuis le 10 juillet dernier, ils l’ont aussi interrogé sur ce dossier :

–        « Je voudrais qu’on parle de l’Afrique, du Mali. Il y a une crise diplomatique en ce moment avec la Côte d’Ivoire. Le Mali détient 46 soldats ivoiriens qu’il appelle des « mercenaires ». La Côte d’Ivoire dit non, qu’ils travaillent au service de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma. D’abord, pour vous, ce sont des mercenaires ? » demande Marc Perelman

–        «  Non. Ce ne sont pas des mercenaires. C’est évident » répond le Secrétaire général des Nations unies. Dans la foulée, évidemment, les journaux ivoiriens reprennent en chœur « Antonio Guterrez affirme que ce ne sont pas des mercenaires ».

Certes, mais d’une part la question était fermée ne laissant la place qu’à un oui ou à un non, d’autre part, il ne dit pas non plus que les militaires arrêtés travaillaient pour la Minusma.  C’est donc une réponse  très diplomatique. On remarquera aussi, que le journaliste ne le relance pas sur les liens de ces soldats avec les Nations unies. 

Dans cet entretien, Antonio Guterrez avoue néanmoins que « c’est une chose très importante » et « qu’il faut résoudre ce problème » puis il évacue très vite ce sujet et élargit le débat au Sahel en reconnaissant, sans langue de bois, une « faillite collective » dans une région qui « va de mal en pis ».

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