Entre les deux Princes héritiers séoudien et émirati, s’est engagée une discrète concurrence pour le leadership dans le Golfe et dans le monde arabe. Au profit du second qui affiche une vraie capacité stratégique contrairement à l’enfant gâté d’Arabie Saoudite, pressé par le temps et miné par un tempérament versatile
Pourquoi brosser des portraits croisés des dirigeants d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed ben Sultan Al-Nahyane (MBZ) soixante ans et Mohammed ben Salman ben Abdel Aziz Al-Saoud (MBS), trente-cinq? Et bien les destins des deux Mohamed sont étroitement liés et incarnent, à la tète de monarchies pétrolières prospères, le monde de demain. Dans la distribution des rôles qui s’est créée, le prince héritier émirati semble bien jouer le cerveau tandis que son cadet séoudien reste au second rang.
Les monarchies pétrolières possèdent-elles un modèle politique articulé sur une volonté populaire, à la façon des démocraties occidentales? Certainement pas, mais ces pays ont en revanche l’ambition de devenir les puissances régionales dominantes grace aux armements que la France et d’autres sont trop heureux de leur vendre.
À cet effet, Émiratis et Séoudiens disposent d’atouts considérables: une réelle avance technologique par rapport à leurs « frères » arabes, une façade moderniste, un autoritarisme décomplexé, une manne pétrolière considérable et un leadership incontestable. Le tout sur les ruines des printemps arabes et d’un islam politique structuré par les Frères Musulmans, piégés par leurs doubles discours et leur absence de réelle vision notamment sur les réalités économiques., comme l’ont montré les expériences menées en Tunisie et en Égypte après 2011 .
La rédaction de Mondafrique
Une chronique de Xavier Houzel
Mohammed ben Zayed ben Sultan Al-Nahyane, prince héritier des Émirats Arabes Unis (EAU), veut faire de son pays dont le territoire s’ouvre à la fois sur le Golfe Persique et sur l’Océan Indien une nouvelle Venise aussi puissante et enviée que la Venise hébraïque avec ses deux fenêtres maritimes donnant, comme par homothétie, sur la Mer Méditerranée et sur le Golfe d’Akaba. Pour sortir les EAU de leur condition de pays émergent et en faire un modèle de start-up nation à l’exemple d’Israël, MBZ n’avait pas de meilleur choix que de conclure avec Israël une véritable arche d’alliance. L’un et l’autre sont en bute avec l’Iran, aspirent à la paix mais se préparent à la guerre ; ils redoutent tout autant le Wahhabisme congénital de la dynastie des Saoud que le militantisme des Frères musulmans, éclos au bord du Nil et utilisé depuis comme une arme par la Turquie et le Qatar.
Aussi, le ministre d’État des Affaires étrangères des EAU y alla-t-il d’une tirade devant le Comité juif américain pour condamner, en mars 2019 et au nom du monde arabe, le boycott d’Israël, qu’il tenait pour absurde et qu’il qualifia de gravissime[i]. Dix-huit mois plus tard, MBZ joignait l’acte à la parole, en signant avec Netanyahou un premier traité de paix avec Israël dans le cadre de l’Accord d’Abraham cautionné par les États-Unis. Pour éviter que ce geste fondateur ne soit perçu par la Oumma comme une trahison des EAU envers les Palestiniens, le richissime émirat demanda à Tel-Aviv, dont il ambitionnait de devenir en quelque sorte un décalque, un moratoire sur l’annexion prévue pour le mois de juillet 2020 de plusieurs territoires colonisés par Israël en Cisjordanie[ii]. Tel un marchand de Venise voulant mesure contre mesure, il gageait aussi l’avenir contre 36 chasseurs F35 américains.
Un ascendant sur son cadet
Ce n’est pas sans arrière-pensées que MBZ avait choisi de soutenir MBS dans une aventure au Yémen et de s’abstenir d’en critiquer les écarts de plus en plus manifestes[iii]. Il exerçait un ascendant naturel sur son cadet et il tablait dans sa relation avec lui sur deux facteurs distincts. Le clan Al Nahyane d’Abou Dhabi et celui des Al-Maktoum de Dubaï rejoignaient les lignées maternelles de MBS (i.e. Al-Sudayri par sa grand-mère paternelle et Al–Hithalayn par sa mère) par une même appartenance à la confédération tribale des Anâza dans le Sandjak ottoman du Najd en dehors de toute influence wahhabite.
Le roi Abdallah avait formulé, par ailleurs, peu avant sa mort « une offre de paix globale avec Israël en illustrant par une visite historique au Vatican une volonté de dialogue interreligieux destinée à éloigner l’islam des sables mouvants d’un rigorisme et d’un retour à la religion des «pieux ancêtres» qu’il jugeait difficilement compatible avec son titre officiel de «Serviteur des lieux saints»[iv]. MBZ adhérait profondément à cette démarche.
MBZ, un stratège
À en croire la revue Middle East Eye[v], il se serait même improvisé comme mentor de MBS dès la nomination de celui-ci comme prince héritier, en juin 2017, en lui conseillant alors une double approche pour être adoubé par les Américains : mettre en œuvre d’abord « une politique de réformes sociétales et mettre fin au règne du wahhabisme » (le pilier religieux du royaume saoudien depuis le pacte conclu entre Mohammed ben Saoud et Mohammed ben Abdelwahhab, le fondateur du Wahhabisme, au XVIIIème siècle) « susceptible de constituer une hypothèque pour le succès de ces réformes » et ouvrir ensuite « un fort canal de communication avec Israël » en nouant une relation privilégiée avec Jared Kushner. MBZ aurait été selon des sources anonymes mais crédibles le deus ex machina du dirigeant de facto de la plus puissante monarchie arabe, hôte de deux parmi les Lieux saints de l’Islam.Eu égard aux circonstances, les conseils prodigués par MBZ n’étaient pas forcément mauvais.
Le prince héritier séoudien suivit les conseils de son ainé émirati, mais malheureusement pas jusqu’au bout ni entièrement, et pas seulement, car il prit d’autres initiatives qu’aujourd’hui on lui reproche. Son ascension avait été « ultrarapide » et non sans heurts[vii]. La liste des erreurs qu’il a faites est impressionnante. Dès 2016, il avait annoncé son intention d’ouvrir au public l’actionnariat de l’Aramco mais il en poursuivra l’idée à contre-courant de la conjoncture. Comme ministre de la Défense, il lance une campagne disproportionnée de bombardements au Yémen, où il exacerbe une crise humanitaire sans précédent. On lui doit l’escalade d’une violente crise avec le Qatar, qui déstabilisera durablement le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (Gulf Cooperation Council : CGG) et qui conduisit le Qatar à jeter partout de l’huile sur le feu en finançant des rebellions tout azimut. MBS attisa un différend entre le Liban et le royaume, dont les conséquences se font sentir avec une acuité de plus en plus tragique. De vulgaires chantages à l’encontre du propriétaire du Washington Post d’une part et de la deuxième personne la plus riche du monde, Jeff Bezos d’autre part, écornèrent très sérieusement son image.
Empoignade entre MBS et les Russes
Dès novembre 2017, MBS fit arrêter et séquestrer des centaines de notables dont une dizaine de princes dans le cadre d’une pseudo opération contre la corruption ; ceux-ci ne furent libérés qu’au prix de lourdes transactions financières.[viii] Indépendamment de la guerre du Yémen, l’on reproche à MBS deux fautes considérées comme majeures : l’assassinat de Khashoggi et son empoignade avec la Russie qui eut l’heur de faire chuter les cours du Pétrole sous la barre de zéro, ce dont l’économie mondiale ne s’est pas encore remise.
Il avait suffi de quatre ans à MBS pour se donner un profil d’autocrate aussi cupide que féroce, et le plus souvent inconséquent. Il autorisait les femmes à conduire tout en contrant les féministes ! Il diminuait le pouvoir et le rôle de la police religieuse (écoutant en cela son mentor d’Abou Dhabi) tout en renforçant par ailleurs les contrôles, faisant tout le contraire du roi Abdallah, dont le bilan en matière de tolérance religieuse avait pourtant impressionné[ix].
La société saoudienne procède de deux causalités, l’une islamique et l’autre pétrolière. L’Islam tel que le Wahhabisme le professe est réfractaire aux valeurs de l’Occident, alors que, simultanément, la manne pétrolière place l’Arabie sous l’emprise économique et militaire de l’Amérique laïque, ce qui est paradoxal et paraît incompatible. MBS est l’archétype du coq d’une girouette déboussolée : il chante trop ou pas assez et à mauvais escient. Tandis que MBZ, plus sage et expérimenté, n’étant pas tributaire d’un pacte de sang avec le Wahhabisme, parvient à concilier les deux causalités. Que MBZ ait laissé son jeune émule se fourvoyer sans toujours tenter de le retenir est possible ; c’est peu charitable et contraire à son habitude (il avait sauvé Dubaï de la faillite en 2008) ! Mais si MBS avait « suivi » son mentor en obtenant de son père une normalisation tonitruante de la relation de l’Arabie saoudite avec l’état hébreu, il aurait éclipsé de son astre éblouissant les monarchies du Golfe : un tel saut de l’ange, par sa magnificence, lui aurait permis de se faire absoudre de ses autres excès, qui seraient alors passés inaperçus, comme un Yacht « Le Serene », un tableau « le Salvador mundi » de Léonard de Vinci ou le « Château Louis XIV[x] » et d’autres gadgets dignes d’un héros hors-sol
Mais il n’a pas franchi le pas de la normalisation. À la décharge de MBS, cependant, le fait que la signature des Accords d’Abraham ait été trop précipitée, à la veille de la chute de la « Maison Trump », pour rendre une normalisation assez équilibrée et suffisamment soucieuse des intérêts palestiniens !
MBZ réduit la voilure
MBZ apparaît comme modeste, à l’inverse de MBS. L’émir n’aurait que quelques villas de bord de lac. Et l’émirat subventionne des musées de par le monde[xi] et contribue à la préservation du patrimoine mondial. Avec l’arrivée de Joe Biden, gageons qu’il emploiera moins d’argent sur les théâtres extérieurs de conflits (en Libye[xii], notamment) et qu’il cessera définitivement de s’impliquer au Yémen[xiii], en attendant de voir venir.
Ayant pris quelques coups[xiv], MBZ s’occupera de les rendre, en achetant à la France, par exemple, des Rafale[xv] et en coupant les vivres qu’il assurait aux Palestiniens, fautifs d’avoir trop violemment vitupéré contre les Accords d’Abraham[xvi], ce qu’il a ressenti comme une injure personnelle, alors qu’il croyait les avoir sauvés au moins d’une annexion inéluctable. L’Histoire dira lequel des deux MB aura eu raison par rapport à Israël !
La première morale de cette histoire est que MBZ s’est fait duper par l’Amérique de Donald Trump et à un moindre degré par Israël aussi. Il est probable qu’il ne reçoive jamais[xvii] ses avions, tellement Israël continue de s’y opposer pour conserver sa supériorité technologique[xviii] et sa suprématie dans la région, mais le dernier mot n’est pas encore donné[xix] ! Comme il est possible que lesdites colonies échappent à leur annexion, pour peu que d’autres traités encore à négocier en fassent une condition sine qua non.
Netanyahou est « scotché » chez lui par de sérieuses mises en examen, par une campagne électorale problématique et par l’embarras que lui vaudraient ses promesses non tenues[xx]. MBZ n’étant ni Antonio ni le Shylock de Shakespeare, les choses en resteront vraisemblablement là. Grandi d’en avoir fini avec trop d’hypocrisie, MBZ s’en sort avec les honneurs.
MBS, pour sa part, doit se féliciter de ne pas avoir eu à subir de déconvenue, mais il n’a rien semé. Il tirera les leçons de l’exercice en mettant fin à la Guerre du Yémen. Piteusement. La morale, pour lui, serait qu’il ne devienne jamais roi.
Joe Biden, une sacrée tuile pour MBS
La tournée des grands-ducs qu’il avait faite en Amérique[xxi], c’est-à-dire chez Donald Trump, en mars de 2018, compte pour du beurre. Le nouveau président américain a décidé, déjà, de restreindre les échanges d’informations entre les Services US et ceux de l’Arabie. C’est désormais Anthony Blinken[xxii] qui prend le téléphone pour appeler son homologue saoudien des Affaires étrangères (un jeune frère de MBS) : ce n’est pas le président qui appelle le roi ou son fils adulé. L’Administration Biden supprime toute aide à la campagne militaire saoudienne au Yémen et elle s’attend à ce que Riyadh améliore son « human rights record », ce qui veut tout dire.
Au vu de la crise humanitaire qui frappe le Yémen, les États-Unis retirent le « mouvement des Houthi » de la liste des terroristes. C’est une claque pour le royaume. L’affaire Khashoggi a laissé des traces qui ne sont pas prêtes de s’effacer.[xxiii] MBS n’est plus le monsieur que l’on a envie de rencontrer.
Xavier Houzel
[iv] https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/01/23/mort-d-abdallah-ben-abdel-aziz-al-saoud-roi-d-arabie-saoudite_4561910_3382.html
[vi] https://aggiornamento.hypotheses.org/3514
[ix] Cf. Le Monde, 24 janvier 2015, p. 6. – Pierre Prier, « Abdallah, un stratège de l’équilibre et du compromis » : «…Le génie politique d’Abdallah va être de traiter séparément les différents rebelles. Contre les émules de Ben Laden, il lance les services de sécurité, parfois épaulés par des milices tribales. Avec les opposants pacifiques, le souverain emploie le bâton – quelques séjours en prison – puis la carotte. Certains sont apaisés par des avantages divers. Ceux qui réclament surtout une participation au pouvoir religieux, obtiennent satisfaction. Aujourd’hui, l’Arabie saoudite n’a plus un establishment religieux mais deux. À côté des oulémas (savants) traditionnels, soutiens inconditionnels du pouvoir, les ex-contestataires, issus en partie des Frères musulmans, ont leur mot à dire sur bien des sujets, comme la réforme de l’éducation ou le droit des femmes à conduire. S’ils ne revendiquent plus, pour l’instant, le partage du pouvoir politique, leur idéologie reste présente dans la société. Cette nouvelle alliance est l’une des raisons pour lesquelles l’Arabie échappe au «printemps arabe». Les opposants ralliés respectent le pacte en n’appelant pas à renverser le monarque. »
[xii] En Libye, en 2015, MBZ entra dans la guerre civile, défiant l’embargo des Nations unies. Selon le Middle East Eye, Mohammed ben Zayed aurait offert, en mars 2020, 3 milliards de dollars à Bachar el-Assad pour frapper des troupes soutenues par la Turquie en Syrie. Les tentatives des Émirats arabes unis pour influencer la Syrie et relancer l’offensive d’Idleb auraient pour but d’attacher les forces turques dans le conflit et de les détourner de la campagne en Libye, où elle aide le gouvernement Fayez el-Sarraj (GNA) soutenu par l’ONU contre l’allié des Émirats arabes unis Khalifa Haftar (source Wikipédia)
[xiv] En novembre 2015, un homme politique genevois, Pierre Maudet, s’est vu offrir un voyage de luxe payant à Abu Dhabi par la maison de Mohammed bin Zayed. Le comité de soutien de Maudet a également reçu un paiement d’environ 105 000 francs. En juillet 2020, le procureur a annoncé que l’enquête sur la procédure pénale engagée contre le conseiller d’État genevois, qui se poursuivait depuis près de deux ans, devait être close prochainement et un acte d’accusation contre l’accusé. En visite en France, ben Zayed est visé par deux plaintes à Paris le 21 novembre 20184. L’une de ses plaintes est déposée par Me Joseph Breham au nom de l’ONG l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL) et de six citoyens yéménites pour complicité de torture, traitements inhumains et crimes de guerre. La deuxième plainte est déposée auprès du pôle crimes contre l’humanité et crimes de guerre du parquet de Paris par des citoyens qataris accusant Mohammed Bin Zayed de « complicités d’actes de torture et disparition forcée ». Le 17 juillet 2020, l’AFP a révélé qu’un juge d’instruction français est chargé de l’enquête liant Mohammed Ben Zayed aux crimes de guerre au Yémen. (source Wikipédia)
[xvi] https://www.rt.com/news/514738-uae-cuts-donations-palestinians-israel/
[xvii] https://plus.lesoir.be/338851/article/2020-11-19/defense-lachat-des-f-35-nouveau-remis-en-cause
[xviii] https://www.challenges.fr/monde/chasseurs-f-35-au-emirats-le-gros-coup-de-mbz_737361
[xix] https://thearabweekly.com/f-35-more-just-us-arms-deal-uae – …“The UAE is one of the US’s closest allies in the region. Its sense of safety is essential as it confronts Iran, which has spared no opportunity to intimidate and threaten all those it deems to be its enemies. The UAE is fundamentally outside the realm of ideological confrontation between Iran and Saudi Arabia. This confrontation, which escalates and cools down according to various considerations, has reached its climax after the collapse of the strategic balance represented by Iraq, first in 1991 and then definitively in 2003. The UAE realises that war is the last thing it wants for the region, which strives for stability. Its confrontation with the Muslim Brotherhood-type political Islam project is a reminder that the two versions of Shia and Sunni political Islam, which have been in conflict since 1979, do not need a third version. We have watched how quickly this can breed a tide of war and terror in Syria and Libya. Therefore, and for many other reasons, it would hardly be an option for the US to delay or stall the F-35 deal. Considering the issue part of Washington’s efforts to pressure regional allies to accept the nuclear deal, leaving other details such as missiles and influence for the negotiating table, is unthinkable and unacceptable. US President Joe Biden is a practicing Catholic. On the way from his home and the White House, he stopped to pray in church. Piety makes him aware of the danger of betraying an ally. His religious piety keeps Judas Iscariot on his mind. There is no telling how much silver Iran will give in order to convince Biden to “sell out” an ally like the United Arab Emirates or to bargain over its security and the security of the region as a whole”
Les petits protégés de Donald Trump !!! Les pères de la normalisation avec l’entité sioniste, MBZ et MBS ont inscrit leurs noms dans la poubelle de l’histoire !!!
MBS aux Maldives, c’est des top modèles, concert de Pitbull, île privatisée… des vacances de luxe quoi… mais aussi un maudit assassin, l’affaire Khashoggi illustre ses atrocités, sans rappeler l’intervention des saoudiens au Yémen !!!
Jusque-là, tout le développement de l’Arabie saoudite moderne s’est fait autour de la voiture, du pétrole à très bas prix et de villes qui poussaient au milieu du désert… Avec le fameux projet “The Line”, Mohammed Ben Salmane inscrit son nom dans l’histoire du royaume !
Avoir une vision, dessiner l’avenir de nos civilisations est l’apanage des grands dirigeants de ce monde et MBS et MBZ veulent apparemment nous montrer qu’ils font partie de ces grands dirigeants… Mais la vérité est tout autre !!!
MBZ se targue de tolérance et de modernisme, mais inflige au militant des droits de l’homme, Ahmed Mansour des conditions de détention moyenâgeuses. Quatre ans sans contact humain, à l’exception de quelques brèves visites. Quatre ans dans un cachot de 4 m2, sans radio, sans télévision, sans même un livre pour s’évader en pensée. Et une simple couverture la nuit pour s’isoler du sol et tenter de dormir.
Les Émirats arabes unis s’érigent aujourd’hui en médiateur idéal dans les situations de crise et appliquent le même remède partout : l’étouffement démocratique !!!
MBZ et les Émirats arabes unis ont soigneusement travaillé leur image, un îlot libéral ultramoderne au milieu de l’archipel de monarchies conservatrices du Golfe.
Les deux ennemis du printemps arabe de l’Algérie au Yémen, ils ont soutenu par tous les moyens les pouvoirs autoritaires pour étouffer toute contestation démocratique dans le monde musulman !!!