Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, entamera à partir de lundi prochain une visite d’Etat en République populaire de Chine, à l’invitation de son homologue chinois M. Xi Jinping, a indiqué à ce sujet un communiqué de la Présidence de la République. « A l’invitation de son Excellence, le président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune entame une visite d’Etat en République populaire de Chine, pays ami, à partir du lundi 17 juillet 2023 ».
« La visite intervient dans le cadre de la consolidation des relations solides et enracinées » et vise à « renforcer la coopération économique entre les deux pays amis », ajoute la même source. Il s’avère que cette visite à Pékin de Tebboune revêt une dimension hyper-stratégique pour l’actuel régime algérien qui essaie de retrouver les solides relations entretenus par la Chine avec l’Algérie durant l’ère de l’ancien régime Bouteflika. Il faut savoir qu’en effet, la Chine s’est éloignée de l’Algérie depuis la crise politique de 2019 et la chute du régime Bouteflika. Abdelaziz Bouteflika était perçu comme l’ami de la Chine et avait la confiance des décideurs chinois. Mais depuis l’instauration du régime Tebboune, la Chine se méfie des actuels décideurs algériens en raison de l’instabilité chronique du pays et de la paralysie économique qui frappe de plein fouet le pays depuis 2019. Toutes les grandes sociétés chinoises qui avaient lancé de grands projets durant les 20 ans de gouvernance de Bouteflika ont quitté l’Algérie ou suspendu leurs activités ou revu leur présence sur le marché algérien. Les grands projets imaginés par la Chine et le régime Bouteflika comme le méga-port de Cherchell, les mines de phosphates de Tébessa ou les usines de fabrication de voitures chinoises ont été gelés et suspendus.
Le régime Tebboune n’a pas su rassurer les grandes entreprises chinoises et seules quelques des sociétés de petite envergure en Chine ont signé des accords ou des promesses de réalisation de projets en Algérie sans, pour le moment, aucun aboutissement concret sur le terrain comme c’est le cas pour le méga-projet de l’exploitation des mines de fer de Gara Djebilet à Tindouf. Dans ce contexte, l’Algérie de Tebboune n’est pas jugé un pays intéressant ou stratégique par la Chine qui développe des investissements plus ambitieux en Egypte, Maroc et dans d’autres pays africains comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria. D’ailleurs, en 2022, l’Algérie ne figure plus dans le Top 3 des premiers pays africains partenaires économiques de la Chine. L’Afrique du Sud est le premier partenaire commercial de la Chine en Afrique, avec des échanges bilatéraux de 56,74 milliards $ en 2022. Les autres principaux partenaires commerciaux de l’empire du Milieu sur le continent sont le Nigeria, l’Angola et la République démocratique du Congo.
Une régression inquiétante pour l’Algérie alors que la Chine demeurait le principal fournisseur de notre pays avec une moyenne annuelle depuis 2013 de 8 milliards de dollars d’exportations vers l’Algérie. Alors que ses importations depuis l’Algérie, constituées essentiellement d’hydrocarbures, se sont chiffrées à seulement 14,793 milliards de dollars, avec donc un déficit commercial de l’Algérie avec la Chine à plus de 61 milliards de dollars depuis 2010. L’Algérie ne représente pas un axe majeur, les importations de l’Algérie en 2021 n’ayant représenté que 17% des échanges entre la Chine et l’Afrique du Nord et une goutte d’eau par rapport aux échanges sino-africains, l’Algérie n’ étant pas un pays stratégique pour les importations chinoises de gaz et de pétrole, principale ressource d’exportation de l’Algérie comparé à l’Angola ou au Soudan et important surtout massivement de l’Iran et du Qatar proche de l’Asie. Force est enfin de constater que depuis la disparition de Bouteflika, la Chine tourne petit à petit le dos à l’Algérie. Abdelmadjid Tebboune devra donc faire oublier aux dirigeants chinois la disparition de leur ami Bouteflika et tentera de les séduire pour retrouver leur confiance.
*Source : Algérie Part
En ce qui concerne l’accord pour que la Chine perfectionne les règles de constructions parasismiques algériennes, et l’assistance pour optimiser la construction de la ville nouvelle de Boughezoul, ça aura sûrement un grand impacte positif pour l’architecture et le btp au niveau du pays entier.
Suite à cette visite, et les 36 milliards de dollars d’investiments Chinois prévus pour l’Algérie, ça confirme ce changement positif en cours dans le pays. Ça fait donc bien mentir les commentaires de ceux qui voyaient les commentaires positifs des algériens comme des délires. Libres à eux de faire de Driencourt leur Messi. De toute façon il est complètement à côté de la plaque. C’est également une bonne nouvelle que l’Algérie ai demandé son adhésion à l’Organisation de coopération de Shanghai, en plus des BRICS. Mabrouk