Ce n’est pas seulement l’interdiction de son livre « Au cœur de la diplomatie française en Afrique » qui alimente la colère de l’ambassadeur de France au Niger, avec résidence à Paris, Sylvain Itté.
Avant même l’épisode de la censure de son livre, le diplomate ruminait la colère de n’avoir pas eu la reconnaissance à sa juste valeur du sacrifice qu’il a consenti pour mettre en œuvre la décision absurde de Macron de le maintenir à Niamey bien qu’il ait été déclaré en juillet 2023 persona non grata par la junte nigérienne.
Retour en catimini
Alors qu’il est resté presque deux mois reclus dans son ambassade, dormant sur un lit de camp et mangeant des rations de combat, Sylvain Itté n’a pas eu à son retour à Paris l’accueil de « rock star » de la diplomatie française qu’il espérait. Il n’a été reçu à son retour ni par Macron qui lui a pourtant imposé son chemin de croix à Paris, ni même par la Premier ministre de l’époque Elisabeth Borne. Même pas donc une petite médaille « en reconnaissance des services rendus à la Nation ».
Le retour de Itté s’est presque passé en catimini, sans fanfare ni trompettes. L’ambassadeur Itté aura finalement été mieux traité par la junte que par son employeur. Lors de son départ à Niamey, les militaires auteurs du coup d’Etat, qui a renversé le président Bazoum le 26 juillet 2023, ont consenti que le départ de l’ambassadeur se fasse la nuit sans caméra, ni photo.