Iran, le jeu dangereux de Téhéran

This handout photo taken and released on December 3, 2021 by the EU delegation in Vienna shows representatives from Iran (L) and the United Kingdom (R) attending a meeting of the joint commission on negotiations aimed at reviving the Iran nuclear deal in Vienna, Austria. Negotiations in Vienna aimed at reviving the Iran nuclear deal are to be suspended on December 3 so that European diplomats can review proposals by the Islamic republic, state media said. The talks would "most likely" resume on December 6 but the negotiating teams would need to remain in the Austrian capital to continue their work, the semi-official ISNA news agency said. - RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / EU DELEGATION IN VIENNA" - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS (Photo by Handout / EU DELEGATION IN VIENNA / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / EU DELEGATION IN VIENNA" - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Le grand quotidien britannique s’inquiète du « jeu dangereux » de Téhéran alors que les négociations du régime iranien ont repris afin d’essayer de faire revivre l’accord « moribond » sur le nucléaire.

Un jeu qui est aussi un double jeu : deux jours après la reprise des pourparlers, s’alarme le « F.T. », « on a appris que les Iraniens ont commencé à enrichir de l’uranium dans des centrifugeuses dernier cri dans son usine de Fordow ».

Avant que l’ex président américain Donald Trump ne torpille l’accord, Téhéran s’était engagé de ne plus enrichir d’uranium du tout mais, désormais, poursuit le quotidien dans un éditorial, « non seulement l’Iran a recommencé ses activités dans son usine mais celles-ci ont permis d’atteindre  une pureté de 20% d’uranium enrichi alors que l’accord [de 2015] prévoyait que le plafond de l’enrichissement ne pouvait dépasser les 3,67% »…

Des « enchères » qui montent.

Selon le Financial Times, “il est désormais temps que l’Iran promette à nouveau d’arrêter sa marche vers le nucléaire et se conforme une fois de plus à l’accord signé ». Compte tenu du fait que le nouveau président iranien Ebrahim Raisi est un faucon proche du « guide » de la révolution, l’ayatollah Khamenei, les négociations risquent d’être encore un peu plus âpres que par le passé. Le “F.T.” émet cependant “l’espoir que Téhéran, qui persiste à nier vouloir l’arme atomique, est en train de faire monter les enchères pour renforcer sa position à la table des négociations et que, au final, l’Iran démontrera une atttitude plus réaliste »…

L’accord de 2015, signé entre l’Iran, les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, la Russie et la Chine, l’Allemagne et l’Union européenne, était certes loin d’être parfait, admet le quotidien. Mais force est de constater qu’il reste le meilleur moyen de réduire les ambitions iraniennes et d’empêcher une course aux armements au Proche-orient. « Maintenant que les Etats-Unis sont désireux de soutenir à nouveau cet accord, l’Iran devrait se montrer elle aussi encline à faire de même ».