Au Sahel, le ramadan débute dans la morosité

Prière précédent la marche du 5 juin.

Entre une situation sécuritaire toujours très volatile, une inflation galopante et des incertitudes politiques, les musulmans des pays sahéliens ont début samedi, pour la plupart, le mois de ramadan dans un climat particulier.

Par Seidik Abba

Dans la ferveur religieuse mais dans la conjoncture difficile aussi, la plupart des musulmans des pays sahéliens ont début le mois de ramadan samedi et dimanche. Considéré comme un très grand moment de manifestation de sa foi, le ramadan est aussi une période de dépenses familiales importantes.

Gare aux commerçants véreux

Les prix de denrées de première nécessité que sont le sucre, le lait, l’huile et le riz qui ont des produits de première nécessité flambent habituellement pendant le mois de jeûne musulman.

 Au Niger, par exemple, il a été observé une très nette augmentation du prix du sac de riz de 25 kg, passé de 17000 FCFA avant le coup d’Etat du 26 juillet à pratiquement 21000 FCFA aujourd’hui. L’huile, autre produit très demandé pendant le ramadan a également connu un très net enchérissement, passant de 900 FCFA le litre avant le coup d’Etat à 1500 FCFA aujourd’hui.

Au Burkina Faso, au Mali et dans les autres pays sahéliens, outre l’augmentation du prix des denrées de première nécessité, c’est la faiblesse du pouvoir d’achat qui pénalise les populations pendant cette période de ferveur religieuse.

Aucune trêve des groupes djihadistes

Et pour ne rien arranger à la vie des populations de la région, les groupes djihadistes, bien qu’ils se réclament de la défense de l’islam, n’observent aucune suspension de leurs activités pendant le mois de ramadan. Ils poursuivent leurs attaques meurtrières contre les localités, maintiennent le blocus de certains villages et ne favorisent pas la réouverture des marchés hebdomadaires rien que pour le mois sacré de ramadan.