Trois hauts responsables syriens bientôt jugés en France pour crimes contre l’humanité

Ali Mamlouk, Jamil Hassan et Abdel Salam Mahmoud, très hauts placés dans l’appareil répressif du régime de Bachar el-Assad, ont été visés ce mardi 4 avril par une mise en accusation devant la Cour d’assises de Paris pour la mort de deux citoyens franco-syriens, ouvrant la voie au premier procès en France contre des membres du pouvoir à Damas.

Trois hauts responsables syriens bientôt jugés en France pour crimes contre l’humanité
Un portrait du président syrien Bachar el-Assad dans une rue de Damas, en mars 2019. Photo Louai Beshara/AFP

C’est une décision historique, qui marque une étape significative dans la lutte contre l’impunité dont jouissent les membres du régime de Bachar el-Assad. Trois hauts responsables syriens appartenant à la garde rapprochée du président ont été mis en accusation ce mardi par les juges d’instruction du pôle « crimes contre l’humanité » du Tribunal judiciaire de Paris, les renvoyant ainsi en procès devant la Cour d’Assises de la capitale, ont révélé dans un communiqué publié ce mardi la Fédération Internationale pour les Droits humains (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM).

Les hommes en question figurent parmi les personnalités les plus redoutées et influentes du pouvoir à Damas. Accusés de complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre dans le cadre de l’affaire « Dabbagh », Ali Mamlouk – chef du bureau de la Sécurité nationale syrienne et numéro deux du régime -, Jamil Hassan – directeur du service de renseignement de l’armée de l’air, également visé par un mandat d’arrêt allemand -, et Abdel Salam Mahmoud – directeur de la branche des investigations des services de renseignements de l’armée de l’air à Damas -, seront jugés in absentia puisqu’ils se trouvent encore en Syrie. « Il y a bien évidemment très peu de chances qu’ils soient arrêtés ou remis à la justice française pour être jugés mais il s’agit tout de même du premier procès qui visera un niveau de responsabilité aussi élevé dans l’appareil répressif syrien », souligne Clémence Bectarte, l’avocate du Franco-Syrien Obeida Dabbagh, oncle et frère des deux victimes qui avait déposé plainte en 2016 aux côtés de la FIDH et de la LDH, avec le soutien du SCM.

2 Commentaires

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