Après l’hospitalisation du maréchal libyen Khalifa Haftar à Paris, rien ne filtre sur son état de santé. Ce qui donne, d’après RFI, de sérieux soucis à son entourage et aux pays étrangers qui le soutiennent.
Le maréchal Khalifa Haftar n’a fait confiance à très peu de personnes autour de lui. Dans le cercle rapproché, il y a d’abord, ses propres enfants, Khaled et Saddam, tous deux officiers et chacun à la tête un régiment de l’armée nationale libyenne (ANL) dirigée par leur père.
Dans l’entourage proche, il y a Awn al-Forjani, son directeur de bureau. C’est un fidèle, issu de la même tribu, al-Forjan, mais il est aujourd’hui malade et affaibli. Il est donc peu probable qu’il puisse au besoin lui succéder.
Trois généraux en vue
Autre membre de sa tribu, le général Abdessalam al-Hassi. Chef des opérations à l’état-major, c’est aussi l’un de ses hommes les plus fidèles. En 2016, il a refusé un siège au gouvernement d’union nationale pour rester auprès du maréchal. Lors du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, en 2011, il était l’officier de liaison avec l’Otan.
Il y a ensuite, le militaire le plus haut gradé après le maréchal Khalifa Haftar, il s’agit du général Abdelrazak al-Nadouri. C’est le chef d’état-major de la région Darna-Ben Jawad, qui comprend le croissant pétrolier. Il est très présent médiatiquement, mais a pris des décisions controversées concernant les libertés dans l’est du pays. Sakr al-Jarrouchi, chef d’état-major de l’armée de l’air, lui aussi un des fidèles. Il connait Khalifa Haftar depuis de longues dates.
Enfin, loin du cercle militaire, il reste Fadhel al-Dib, le conseiller politique. Il est l’homme qui accompagnait Khalifa Haftar comme son ombre et l’architecte de son rapprochement avec le Premier ministre de l’Ouest Fayez al-Sarraj.