La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre: le patron de la Direction du renseignement militaire (DRM) aurait été écarté comme un malpropre par le chef d’Etat-major Thierry Burkhard officiellement pour ne pas avoir prévu l’invasin de l’Ukraine par la Russie…
En réalité, l’Elysée et le ministère de la Défense avaient prévu de « remercier » Eric Vidaud en septembre, soit après l’élection présidentielle pour ne pas faire de vagues. Raté, l’intéressé a préféré anticiper en choisissant son honneur plutôt qu’une cinquième étoile.
Même si aucune raison officielle n’a été donnée, le journal « l’Opinion », marqué à droite et bien infrmé, a suggéré que la cécité de ce service du renseignement sur la guerre en Ukraine serait la cause de cette décision. La France n’ayant pas suivi aveuglement les avertissements des services américains qui en l’espèce avaient vu juste.
Le magazine français « Challenges » voit, lui, dans ce départ un conflit entre la DRM et la DGSE, le deuxième service de renseignements extérieurs lui aussi sous l’autorité du ministère de la Défense.. Bien qu’une guerre des services soit devenu un rituel dans ce pays, on évoque plutôt au sein de l’Etat Major, le grand désordre que connaissent tous les services de renseignements depuis le début de ce quinquennat. Ils ont été à la traîne sur tous les sujets particulièrement au Sahel où ils ont été incapables d’anticiper les deux coups d’Etat au Mali. Le général Vidaud n’avait repris la DRM que depuis sept mois, ce qui ne lui a pas laissé le temps de remettre de l’ordre…
Les réseaux sociaux vent debout
Sur les réseaux sociaux la communauté militaire s’insurge devant ce qu’elle juge être une nouvelle humiliation : « Inadmissible que cette information soit diffusée sur toutes les ondes. Au sein de la « grande muette », nous avions l’habitude de laver le linge sale en famille » rappelle un officier. Elle loue le professionnalisme, la grande valeur, la carrière exemplaire, l’humanité, du désormais ancien patron de la DRM.
A une semaine de la présidentielle, le départ d’Eric Vidaud tombe au plus mal, il vient raviver les blessures des Armées avec la tonitruante démission du général Pierre De Villiers au début du mandat d’Emmanuel Macron.