Les 27 opposants politiques capturés mercredi soir lors de l’assaut donné au QG de campagne de Jean Ping à Libreville sont toujours détenus. Parmi eux, figurent des anciens ministres, gouverneurs, colonels, sénateurs, banquiers, avocats…
Dans une lettre envoyée aujourd’hui à Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, Barack Obama, François Hollande et Frederica Mogherini, la haute-représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, ils dénoncent leur détention arbitraire ainsi que leurs conditions de détention, éprouvantes.
« Nous sommes parqués à l’extérieur comme du bétail, hommes et femmes ; certains ont atteint un âge avancé et doivent prendre un traitement régulier ; nous sommes nourris de façon sommaire ; nous ne disposons d’aucun endroit pour dormir ; la promiscuité est totale et parfaitement humiliante ; nous ne disposons d’aucune affaire personnelle ; aucune charge ne nous a été notifiée, nous n’avons aucune idée des motifs de cette séquestration ; il y a eu des morts pendant l’assaut » peut-on lire dans ce courrier.
Et les 27 opposants de demander à la communauté internationale « d’intervenir de toute urgence » pour les sortir de là. Communauté internationale qui, pour le moment, reconnaît timidement qu’il y a eu fraude électorale de la part du camp d’Ali Bongo lors de l’élection du 27 août dernier.