L’Etat Islamique s’en prend au Qatar

Le Qatar qui a pu, non sans raison, être accusé de soutenir les groupes extrémistes en Syrie notamment, a rompu les pots avec l’Etat Islamique (EI°comme le prouvent les déclarations du porte parole du mouvement terroriste

Le groupe Etat islamique (EI) a menacé jeudi le Qatar pour le soutien apporté dans la lutte contre les jihadistes, dans un nouvel enregistrement de son porte-parole publié sur les chaînes Telegram de l’organisation qui évoque également le nouveau coronavirus.

« Pas un jour nous n’avons oublié que la base Al-Oudeid, construite par les tyrans du Qatar pour accueillir l’armée américaine, était et reste toujours le commandement de la campagne menée par les Croisés », en Syrie, en Irak, au Yémen ou encore en Afghanistan, indique le porte-parole de l’EI, Abou Hamza El Qourachi, en référence à la coalition internationale antijihadiste menée par Washington. Le porte-parole accuse même le Qatar d’avoir « financé » des factions en Syrie et en Irak engagées contre les jihadistes.

Les Américains courtisés

Ce qui est vrai, c’est que l’Etat qatari doit à tout prix donner des gages aux Etats Unis dans le conflit qui l’oppose aux frères ennemis du Golfe, les Emirats et les Séouiens. La base américaine que l’armée américaine possède dans l’Emirat représente en effet une espèce d’assurance vie pour le petit Qatar confronté à la volonté de ses voisins de le rayer de la carte.

Il est clair que l’Emir Tamim a la volonté désormais de réduire ses ambitions mondiales et de soutenir, autant que faire se peut, la diplomatie américaine dans sa lutte contre le terrorisme

LE CORONAVIRUS, « UN CHATIMENT DE DIEU »

Dans cet enregistrement de 39 minutes, le porte-parole de l’EI évoque également le nouveau coronavirus qui frappe « les tyrans du monde », estimant qu’il s’agit d’un « châtiment douloureux » envoyé par Dieu pour détourner de la lutte contre les jihadistes. »Vous êtes toujours confus et perdus face au virus meurtrier, vous n’arrivez toujours pas à soigner » la maladie, poursuit-il. « Nous vous voyons dépenser des sommes importantes, dans des tentatives désespérées pour sauver vos économies laminées par la fièvre de l’épidémie. Nombre de vos alliés se retrouvent au bord de la faillite », ajoute-t-il.