Le patron de la compagnie nationale pétrolière émiratie, le sultan Al Jaber, est chargé de diriger la conférence de l’ONU pour le climat. Malgré ses ambitions vertes affichées, sa nomination jette l’opprobe sur cette grand messe mondiale contre le réchauffement climatique, comme le laisse entendre un extrait d’ un article du site « THE CONVERSATION »
Plusieurs évaluations de l’ONU – comme l’édition 2023 de l’Emissions Gap Report du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ou même les engagements actuels pris par les États dans le cadre de l’accord de Paris – ont montré que les engagements actuels nous placent sur une trajectoire d’augmentation des températures comprise entre 2,5 et 2,9 °C, bien au-delà des objectifs fixés par l’accord de Paris.
Or, le président de la COP, le Sultan Al-Jaber, est en proie à des conflits d’intérêts majeurs en ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Alors qu’il est censé guider la rédaction des décisions de la négociation d’une manière neutre et indépendante, Al-Jaber représente aussi le pays hôte, les Émirats arabes unis, en tant que CEO de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.
Plusieurs enquêtes ont d’ailleurs montré que les Émirats envisagent d’augmenter les exploitations de pétrole et de gaz, et que des tractations commerciales ont même lieu pendant les réunions prévues pour la COP
Selon des documents confidentiels obtenus par le Centre for Climate Reporting, les Émirats arabes unis ont ainsi préparé des réunions d’affaires privées impliquant Adnoc avec les délégations de plus de 27 gouvernements étrangers avant le sommet.