Gbagbo en renfort de l’Alliance des Etats du Sahel

Le parti de l’ancien Président Laurent Gbagbo a proclamé sa solidarité « pleine et entière » avec les « peuples frères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui font face, depuis plus d’une décennie, à des menaces existentielles ». Il a dit appuyer « toutes les mesures internes et externes que les autorités de l’AES jugent nécessaires et appropriées pour mettre fin à leurs souffrances. » 

Dans une déclaration rendue publique à Abidjan le 4 février, le président exécutif du Parti des Peuples africains-Côte d’Ivoire, professeur Sébastien Dano Djédjé, prend parti pour les trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel contre la Communauté économie des Etats de l’Afrique de l’Ouest, où le Président ivoirien actuel Alassane Ouattara joue un rôle de premier plan. 

Il demande « aux dirigeants, à la classe politique, aux organisations et autres acteurs de la société civile des pays de la sous-région de tirer toutes les leçons du retrait de la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pour mener sans délai une réflexion pour la définition d’un nouveau cadre institutionnel et légal ou, à défaut, la révision en profondeur du cadre existant pour une intégration régionale qui épouse la vision des pères fondateurs et répond aux aspirations de nos peuples. » 

Les trois pays ont annoncé le 28 janvier leur retrait de l’organisation ouest-africaine qu’ils accusent d’être sous influence étrangère, de trahir ses idéaux d’intégration et de menacer ses Etats membres et les populations dont elle est censée assurer le bonheur. 

Le PPA-CI et son Président Laurent Gbagbo « regrettent que la crise de confiance qui s’est installée entre la CEDEAO et ces trois pays ait débouché » sur l’éclatement de l’organisation. Depuis le début de la crise, Laurent Gbagbo s’est opposé au projet d’intervention militaire contre le Niger pour rétablir le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, malgré les liens d’amitié de son parti avec celui du Président socialiste renversé le 26 juillet.