Le Premier ministre islamiste El Othmani, reconduit dans ses fonctions, a fait attendre deux mois la composition de son nouveau gouvernement
Le séisme politique promis par le Palais royal qui, ces derniers mois, ne cesse de rechercher une plus grande efficacité sur le terrain économique, a fini par frapper. Le gouvernement remanié qui continue à être dirigé par le PJD, le principal mouvement islamiste marocain, ne ressemble à aucune des équipes gouvernementale des dernières années. L’exécutif qui subit une sévère cure d’amaigrissement, a perdu 16 portefeuilles. « C’est un gouvernement ramassé et plus homogène, avec une colonne vertébrale experte et fortement politique », explique à nos confrères de Maghreb-intelligence un ministre nouvellement nommé.
Un rajeunissement des cadres
C’est à un véritable bain de jouvence auquel on assiste dans la formation de ce nouveau gouvernement. Que ce soit Nadia Fettah au Tourisme, Khalid Aït Taleb à la Santé, Idriss Ouaicha à l’Enseignement supérieur ou encore le benjamin du gouvernement Mohamed Amarkaz à l’Emploi et l’Insertion professionnelle, la nouvelle équipe a des allures d’un commando qui partir en guerre contre les mauvaises performances.
Plusieurs piliers du gouvernement comme Moulay Hafid Elalamy et Aziz Akhannouch, connus pour leur proximité avec le palais, voient leur bail prolongé à la tête de leurs départements ministériels.