Un grand froid entre le Maroc et l’Arabie Saoudite

Plusieurs jours après les actes de sabotage contre des navires saoudiens dans les eaux émiraties, Rabat garde le silence. Jusqu’à quand?

Si plusieurs pays arabes, alliés traditionnels des Al Saoud et des Emirats , ont apporté leur soutien à Riyad ou du moins appelé à la désescalade, les autorités marocaines n’ont émis aucune réaction.  Pour moins que cela, Rabat réagissait au quart de tour y compris pour de «petits» litiges régionaux impliquant les Emirats, l’Arabie Saoudite et le Bahreïn d’un côté, et l’Iran de l’autre côté. 

Simple coïncidence

Ce 15 mai, le président de la chambre des représentants au Parlement marocain, le socialiste Habib El Malki, troisième personnalité de l’Etat, recevait l’ambassadeur du Yémen pour lui assurer le soutien du Maroc pour trouver une sortie de crise. A condition qu’elle se fasse, selon Rabat, par le dialogue entre yéménites.

Une certitude, les relations entre Rabat et Riyad ne se sont pas au beau fixe.

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)