Ce mercredi 26 février, Hasna Ben Slimane, seule femme membre du Conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) annonce publiquement qu’elle entend porter plainte contre un de ses collègues dirigeants de cet institution organisatrice des scrutins nationaux. Un article de Wicem Souissi
Alors qu’ elle commentait une prise de position de l’Association tunisienne des femmes électrices critiquant la composition du nouveau gouvernement tunisien, six femmes sur trente-deux, Hasna Ben Slimane a vu soudain débarquer les autres membres responsables de l’ISIE. Et tout ce beau monde masculin de prendre la parole pour la priver, elle, de toute expression.
En réalité, cette ancienne juge au Tribunal administratif n’en est pas à son premier grief contre des comportements qu’on peut sans l’ombre d’un doute qualifier de machiste.
Machisme ordinaire
Combattant, selon ses termes, pour l’établissement de la parité au sein de l’ISIE, il lui paraît à cet égard juste que si la présidence échoit à un homme, la vice-présidence soit une fonction occupée par une femme, et vice-versa, ce qui n’est pas le cas. Son combat lui vaut d’être surveillée, en un mot harcelée.
Déjà, lors de la préparation des dernières élections dont la présidentielle anticipée suite au décès l’été dernier du chef de l’Etat, Caïd Essebsi,un compromis semblait avoir été trouvé en lui confiant un poste de porte-parole, il lui a été brutalement retiré, au prétexte avancé ultérieurement que le porte-parolat n’était pas prévu dans les textes régissant une ISIE pourtant indépendante.
En réalité, ses apparitions dans les médias font de l’ombre à ses collègues. Ses interventions médiatiques font apparaître aux yeux de tous et son expérience et la vivacité de son intelligence des lois et de la pratique de leur exécution. En comparaison, le président de l’ISIE, Nabil Bafoun, est un gaffeur incorrigible.
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