Longtemps considéré comme l’un des piliers de l’économie tunisienne, le secteur du tourisme est durement touché par la crise sécuritaire qui fragilise le pays. L’attentat du musée du Bardo en mars 2015 et la fusillade de l’hôtel dans dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui près de la ville de Sousse ont entrainé une baisse drastique des activités liées au tourisme dans le pays. En moyenne, selon le Ministère du Tourisme, le nombre de visiteurs étrangers a baissé de 26% en 2015 par rapport à 2014. Plusieurs pays européens ont placé la Tunisie sur la liste des destinations à éviter comme la Grande-Bretagne ou encore la Belgique. En France, le Quai d’Orsay déconseille formellement de se rendre dans les zones du sud de la Tunisie. Conséquence, les tour opérateurs ont de plus en plus de difficultés a obtenir des assurances. Un problème qui s’étend à d’autres pays musulmans comme le Maroc ou encore Oman. « On a assimilé le terrorisme à l’islam » déplore la ministre du tourisme Selma Elloumi qui pointe toutefois une légère reprise ces derniers mois et la poursuite de grands projets hôteliers de luxe en Tunisie. A noter l’ouverture à venir de l’hôtel Ritz Carlton à Sidi Bou Said et celle du Four Seasons à Gammarth dans la banlieue de Tunis. La Tunisie compense enfin une partie des pertes de ses visiteurs européens par une clientèle venue notamment de Russie ou d’Algérie.