Lors du sommet de Ndjamena, Emmanuel Macron a demandé qu’un bataillon tchadien de 1200 hommes soit intégré au sein de la Force du G5 Sahel soit déployé dans la région des Trois frontières. Mais sans mesurer les dégâts collatéraux qu’ils provoquent généralement.
Or, si les Tchadiens sont renommés pour être âpres au combat, ils ont aussi la réputation, qui n’est pas surfaite, de ne pas faire dans la dentelle. Les pires craintes ont précédé leur arrivée et les pronostics n’ont pas été déjoués. A peine, avait-il débarqué à Tera au Niger qu’ils ont été accusé de viols.
Un pari audacieux
Des indications sur les réseaux sociaux font également état d’exactions commises lors de leurs opérations : arrestations arbitraires de civils et exécution sommaire d’un civil au Niger. Ces dénonciations sont si précises et si étayées que le G5 Sahel a été obligé de démentir dans un communiqué : « ces allégations sont infondées. Ni le bataillon tchadien, ni aucune autre unité de la Force conjointe, jusqu’à preuve de contraire, ne pourraient être tenus pour auteurs de ces allégations » Fermer le ban ? Peut-être pas, puisque les mêmes sont encore accusés d’avoir, lors de leur riposte à l’attaque d’Aguelhok, exécuté sommairement trois personnes qui se rendaient dans la ville pour des soins.
Connaissant les états de services de l’armée tchadienne fallait-il absolument les appeler au secours pour aider à régler la crise dans le Sahel ? Le pari se révèle audacieux.