L’Église sud-soudanaise est « en première ligne des pourparlers de paix », souligne sur place La Croix. Lequel quotidien catholique relaie le message de l’archevêque de Juba, qui aimerait que le pape fasse comprendre aux dirigeants sud-soudanais « que le moment est venu d’aller au-delà de la signature des accords de paix ». Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, c’est son nom, aimerait que François « soulève la question de l’héritage positif que ces responsables ont le devoir de laisser derrière eux ».
Longue sera la route
Mais la presse africaine a comme un doute… Témoin L’Observateur Paalga. Certes, les Sud-Soudanais espèrent que cette visite papale « redonne un souffle nouveau à ce processus de paix qui en a bien besoin ». Mais ce quotidien burkinabè souligne que « nombreux sont ceux qui ne se font guère d’illusion ». Et ce journal ouagalais se demande ce que va bien pouvoir tenter l’illustre visiteur, « après, rappelle-t-il, avoir embrassé les pieds des deux frères ennemis sans succès ». Car il faudra « bien plus qu’un simple passage, soit-il papal de 72 heures, pour que les cœurs battent à l’unisson et qu’on s’attelle à ce qui en vaut vraiment la peine : le développement socio-économique du pays et l’enracinement d’une culture démocratique dont on cherche en vain les prémices », soupire, désabusé, L’Observateur Paalga.k