Ouganda : des centaines de dissidents torturés

 
Le gouvernement & ouvert de nombreux centres de détention illégaux. Un rapport de Human Rights Watch

(Kampala, le 22 mars 2022) – Le gouvernement ougandais n’a pas sanctionné des responsables des services de sécurité et d’autres d’individus qui ont illégalement placé en détention et torturé des centaines de personnes dont des détracteurs du gouvernement, des partisans de l’opposition et des manifestants pacifiques, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public aujourd’hui.

Le rapport de 62 pages, intitulé « ‘I Only Need Justice’ : Unlawful Detention and Abuse in Unauthorized Places of Detention in Uganda » (« ‘‘Je veux juste obtenir justice : Détention illégale et abus dans des centres illégaux en Ouganda’’ »), documente des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés par des membres de la police ougandaise, de l’armée, de l’agence de renseignement militaire et de l’Organisation de la sécurité intérieure (Internal Security Organisation, ISO). La plupart des actes examinés ont été commis en 2018, 2019 et à l’approche des élections générales de janvier 2021, dans des centres de détention non autorisés.

« Le gouvernement ougandais a toléré les arrestations arbitraires éhontées, la détention illégale et les mauvais traitements infligés aux détenus par ses responsables sécuritaires », a déclaré Oryem Nyeko, chercheur sur l’Ouganda et la Tanzanie auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Des mesures urgentes sont nécessaires pour aider les victimes, exiger des comptes des agents qui se sont livrés à de tels abus et mettre fin à ce cycle d’impunité et d’injustice. »