Un tiers des Mauritaniens sous le seuil de pauvreté et une dette dont le service avale 25% du produit intérieur, voici à la veille de l’élection résidentielle du 22 juin, le bilan des dix années de présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz
Le Produit intérieur brut a atteint 5,124 milliards de dollars américains en 2017. Il s’élève à 1 300 dollars par tête d’habitant, avec un taux de croissance réel de 3,8 % (1,5 % en 2016) et un Revenu national/habitant en parité de pouvoir d’achat de 3 710 dollars (Source, FMI 2015).
Un chomage déguisé
L’indice de Développement Humain était de 0.513 en 2016 (157ème rang sur 182 pays classés) et un tiers des Mauritaniens vit sous le seuil de pauvreté. La population active employée dans le secteur primaire est de 40,3 %, près de 9,5 % dans l’industrie et les mines, et 50,2 % dans les services (2016). En valeur, la même année, la contribution de l’agriculture au PIB s’élevait à 27,4 %, celle de l’industrie et des mines à 30 %, et celle des services à 42,6 % (les services incluant le commerce de proximité, les fameuses ‘’bou-tiques/épiceries’’ des coins de rues souvent décrites comme l’expression d’un chômage déguisé).
L’incidence de la pauvreté, issue du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2013, est de 41,5 % (sur 100 ménages en Mauritanie, environ 42 sont pauvres), avec une incidence de pauvreté de 72,8 % en milieu rural.
Une dette colossale
La Mauritanie traîne une dette colossale qui dépasse cinq milliards de dollars. Le service de cette dette engloutit 25 % du budget annuel de l’État. Ces mauvais résultats sont le fruit d’une gestion clanique qui a caractérisé la décennie 2009/2019 qui s’achève.