Daadi Seddik, le principal plaignant dans le dossier du général Khaled Nezzar qui est en ce moment en cours de traitement au niveau du tribunal fédéral suisse à Berne révèle en exclusivité sur le plateau de CANAL 22 es pressions qui ont été exercées à son encontre par les services secrets algériens pour qu’il retire sa plainte afin de stopper les poursuites enclenchées par la Justice Suisse contre l’ex-ministre de la Défense nationale entre 1990 et 1993.
Lors d’une interview exclusive accordée à la nouvelle chaîne de télévision indépendante CANAL22, Daadi Seddik révèle comment il a été approché en décembre 2019 par des hauts responsables de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), la principale branche des services secrets algériens, pour lui proposer un inédit et étrange deal lui permettant d’apporter à la Justice Suisse de nouveaux éléments accablants pour condamner pénalement le général Khaled Nezzar qui était au moment des faits l’ennemi juré d’Ahmed Gaid Salah, le défunt Chef d’Etat-Major de l’ANP.
Dans cet entretien exclusif mené par Abdou Semmar, le rédacteur en chef d’Algérie Part, Daadi Seddik révèle les tenants et aboutissants de ses discussions avec le colonel Omar et le Colonel Yacine, les deux hauts responsables les plus proches du fameux général Wassini Bouazza, patron de la DGSI durant le règne de Gaid Salah, à savoir depuis avril 2019 jusqu’à sa chute brutale en avril 2020.
A la mort d’Ahmed Gaid Salah, ce « deal » tombe à l’eau et une nouvelle direction s’installe à la tête de la DGSI. De nouveaux officiers influents des services algériens prennent attache avec Daadi Seddik pour lui proposer autre deal qui porte cette fois-ci sur le retrait… de sa plainte contre Khaled Nezzar ! Un véritable coup de théâtre qui s’explique par la réhabilitation du général Khaled Nezzar par le nouveau pouvoir algérien. L’ex-ministre de la Défense Nationale était revenu à Alger depuis son lieu d’exil à Barcelone en décembre 2020.
Avec une franchise étonnante et admirable, Daadi Seddik révèle la substance de ses échanges avec les services secrets algériens en indiquant qu’il avait proposé un accord qu’il est toujours prêt à respecter. Cet accord conditionne l’arrêt des poursuites judiciaires enclenchées en Suisse pour complicité de crimes contre l’humanité par la libération de plusieurs détenus de l’ex-FIS qui croupissent en prison depuis les années 90 ainsi que le retour en Algérie de plusieurs opposants exilés de force à cause des évènements de la décennie noire. Une émission inédite qu’il voir et revoir pour connaître la vérité sur l’un des dossiers les plus sombres et complexes de l’actualité algérienne.
*Source : Algérie Part Plus
Daadi Seddik dit qu’il est pret à retirer sa plainte si le pouvoir algerien libere ses copains du FIS. C’est une forme de chantage. Donc faire condamner Nezzar pour les tortures et les sevices qu’il a subit dans le passé, ne l’interesse pas.
Pour info, le tribunal fédéral Suisse se trouve à Bellinzone et non à Berne