Le nouveau Premier ministre irakien dans le giron de l’Iran

Le Parlement irakien a élu jeudi 27 octobre, Mohammed al-Sudani, Premier ministre. Cette élection met fin à une année de confusion et de violences entre un bloc de factions soutenues par l’Iran et les partisans de Moqtada al-Sadr, un religieux chiite dont les milices ont retardé par la violence, la formation du gouvernement.

Cette élection de M. Sudani marque une nette victoire du clan pro-iranien en Irak. Ancien ministre du Travail chiite, âgé de 52 ans, M. Sudani est proche de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, dont les liens avec Téhéran ont renforcé le pouvoir des milices financées et armées par l’Iran.

Le clan anti-iranien incarné par Moqtada al Sadr ne participe plus au jeu politique institutionnel (élections, Parlement), mais sa puissance politique et militaire demeure intacte et peut modifier la situation de l’extérieur à tout moment.

Un trésor de guerre

Toute la question est de savoir si les excédents financiers engrangés par l’Irak en raison de la hausse des prix du pétrole seront utilisés par le nouveau Premier ministre pour créer des emplois dont la population a besoin ou s’ils finiront dans les poches des partisans du régime. La corruption est un problème majeur en Irak.

Les Etats Unis qui suivent de près le processus politique en Irak ne savent pas encore si cette élection va modifier la politique étrangère de l’Irak. Washington maintient 2 500 soldats en Irak, principalement en zone kurde près d’Erbil, pour dissuader le retour de l’État islamique.