Libye, une politique énergétique favorable au Président Erdogan

Le ministre libyen de l’industrie du gouvernement d’Union Nationale (GUN), Ali Issaoui, qui avait négociait avec les Américains de nouveaux gisements de pétrole a été écarté. Sur fond de crise pétrolière

L’actuel ministre de l’Industie est surtout la victime collatérale du resserrement des relations diplomatiques entre Ankara et Tripoli Le régime de Tripoli qui a prêté main forte aux milices de Tripoli contre le maréchal Haftar espèrent en effet quelques retombées dans le partage des réserves pétrolières. Ce qui met à mal la diplomatie pétrolière de l’actuel ministre de l’Industrie, Ali Issaoui, tourné jusqu’à présent vers des sociétés américaines ou européennes.

Un rallié de la première heure

Ali Issaoui fut l’un des premiers diplomates à se désolidariser du régime Khaddafi dés le début de la révolte en 2011, alors qu’il était ambassadeur de Libye en Inde jusqu’au 21 février 2011. Lorsqu’il entre en dissidence avec le système du chef de la Jamarya, le 21 Février 2011, ce technocrate propose un rapprochement avec la Tunisie pour relancer l’économie de son pays placée au 186 eme rang mondial d’après le classement « doing business ».


Formé en Bulgarie et devenu ministre de l’Industrie du gouvernement de Triploli, il tente, ces derniers mois, d’engager des réformes par la diversification de l’activité industrielle.

Une croissance négative

Mais Compte tenu de la crise sécuritaire provoquée par la quasi guerre civile entre le gouvernement d’union nationale de Sarraj et les militaires d’Haftar, l’économie libyenne connait une croissance négative de -0,6 pour l’année 2019.

En janvier dernier la production pétrolière s’est effondré de 75%, passant de 1.2 million à à 320000 barils par jour. «Nous faisons face à une double crise. D’une part, la chute du prix du pétrole et d’autre part, la dégradation de la situation sécuritaire […] La fermeture de la production et l’arrêt de l’exportation du pétrole occasionneront nécessairement des mesures d’austérité dans le budget général de l’Etat, en raison de la dépendance de l’économie libyenne à l’égard des revenus pétroliers. Les chiffres du budget pour l’année en cours ont été revus, avec une réduction de 30 % par rapport aux estimations préalables. »