L’ex ministre français Dominique Perben, soutien décomplexé d’Ali Bongo

L’ancien ministre de la Justice de jean Pierre Raffarin et grand franc maçon devant l’éternel, Dominique Perben, apporte un appui discret aux réformes constitutionnelles d’Ali Bongo


Dans une analyse parue en janvier 2021 dans la revue du cabinet d’avocat dans lequel il est associé, Dominique Perben plusieurs fois ministre de la Justice dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin I, a analysé de façon très positive la récente réforme de la Constitution qui renforce les pouvoirs d’Ali BoAli Bongo a désormais le droit de nommer directement une partie des Sénateurs! Et cela avec le soutien d’esprits éclairés et brillants.  

L’ancien Ministre Français, Dominique Perben, aujourd’hui avocat, estime que le nouvel Article 13 sur l »indisponibilité temporaire ou définitive du Président du Gabon, donne tous les pouvoirs à un collège bien cadré. Lequel est composé du ministre de la Défense, l’actuel Ministre Michael Moussa Adamo est un ami d’Ali Bongo, du Président du Sénat et membre du parti présidé par  Ali Bongo), du président de l’Assemblée nationale, pas vraimetn un ennemi du président gabonais. Le tout  supervisé par la Présidente de la Cour Constitutionnelle, « Belle-mère » d’Ali Bongo, qui assure l’intérim.

La stabilité, forcément

Un progrès pour le Gabon? Dominique Perben pense que cette farce constitutionnelle garantit la stabilité des institutions du Gabon en toutes circonstances et écrit : « Je crois que cette réforme répond bien au souci primordial de stabilité des institutions en toutes circonstances auquel doivent répondre des pouvoirs constituants ».

On ne pouvait pas dire mieux ! 

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)