Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a fait savoir, début février, que des milliers de prisonniers bénéficieraient de mesures de grâce , dont sont exclus « les ennemis de Dieu » et qui ont été qualifiés de « simulacre » par les mouvements d’opposants.
Le gouvernement a laissé entendre que certains manifestants arrêtés lors de récentes manifestations de masse bénéficieraient de mesures de clémence, ont rapporté dimanche les médias d’État. Mais la longue liste des délits amnistiés a fait comprendre aux associations de droits de l’homme que les manifestants qui ont été emprisonnés depuis septembre 2022 contre l’autocratie religieuse, n’en bénéficieraient pas.
Sont exclus de l’amnistie, selon l’agence de presse « Fars », contrôlée par l’État, les prisonniers reconnus coupables d’espionnage, d’action armée, de meurtre ou de blessure, d’appartenance à certains groupes, de contact avec des agents de services de renseignement étrangers ou de destruction de biens publics.
« Les ennemis de Dieu » exclus !
Sont également disqualifiés, selon le New York Times, les prisonniers reconnus coupables d’être « un ennemi de Dieu ». L’accusation est portée contre la plupart des 19 manifestants qui, selon le New York Times, avaient été exécutés ou étaient maintenant dans le couloir de la mort. D’autres détenus ne seront libérés qu’« après avoir exprimé des remords et promis de ne pas répéter ces infractions liées à la sécurité »