Les grandes entreprises françaises vont briser un tabou en investissant directement au Sahara occidental, ce territoire que l’ONU considère depuis près d’un demi-siècle comme non autonome. Et dont le Front Polisario, soutenu à fonds perdus par l’Algérie, réclame l’indépendance.
À commencer par Proparco, la filiale dédiée au secteur privé de l’Agence française de financement (AED) qui devrait participer au financement d’un projet de ligne à haute tension entre Casablanca et Dakhla, la deuxième ville du Sahara. Ce sera une « ligne de transport d’énergie décarbonée », a précisé Bruno Le Maire lors de sa visite au Maroc en Mars dernier, un des nombreux ministres à se rendre au Maroc ces temps ci..
Le Monde révèle qu’Engie, poids lourd de l’énergie, est présente dans une joint-venture avec Nareva, propriété de la holding royale Al-Mada. « Celle-ci a été constituée en vue d’un projet hybride combinant une usine de dessalement de l’eau de mer et un parc éolien dans la zone de Dakhla ».
Un port confié aux Français
Quant à la société française Sade-CGTH (voir l’image ci dessus), elle est impliquée dans le chantier du futur port de Dakhla Atlantique. Il s’agit d’un investissement de plus de 10 milliards de dirhams (autour d’un milliard d’euros) comprenant un port de commerce, un port dédié à la pêche côtière et hauturière, et un port consacré à l’industrie navale. « Ce port sera adossé à une zone industrialo-logistique de 1 650 hectares destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité », précise la presse marocaine.