Le 3 janvier dernier, Ibrahim Traoré, Président de la transition au Burkina Faso, a déclaré qu’il suspendait le contrat de gestion du futur aéroport international signé avec le groupe français Meridiam. Cette annonce survient après l’effondrement d’une dalle qui a fait sept morts et six blessés sur le chantier de Donsin, lieu situé à 35 km de Ouagadougou où devrait se trouver le nouvel aéroport.
Le nouvel homme fort à Ouagadougou a fait mieux, il a également annoncé que la convention entre le Burkina Faso et Meridiam sera relue. C’est une tuile pour le groupe qui avait signé ce contrat en octobre 2021, après de très longues et âpres négociations avec l’ancien chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré. Un contrat qui s’est révélé particulièrement favorable à Meridiam puisqu’avec seulement 20% d’investissements, il exploitait l’aéroport pendant 30 ans ! L’accident sur le chantier a fait ressurgir les revendications des travailleurs de l’aéroport qui dénoncent depuis le début les « arrangements » autour de cette concession. En effet, comment l’ancien président a-t-il pu donner son aval à un tel manque à gagner pour son pays ?
Les autorités du Burkina très remontées
Le groupe français doit donc s’attendre à subir quelques revers sur ce contrat, les nouvelles autorités du Burkina Faso ne semblent pas prêtes à avaler toutes les couleuvres.
Pour rappel, comme Mondafrique le révélait en décembre 2021, Meridiam est dirigé par Thierry Déault, un proche d’ Emmanuel Macron, par ailleurs financier de sa campagne électorale de 2017. Le groupe qui reçoit un soutien sans faille de la Caisse des Dépôts, marche, dans la plus grande discrétion sur les pas de Bolloré en Afrique…
Voir Les industriels proches de Macron et Kohler à l’assaut de l’Afrique. https://mondafrique.com/les-industriels-proches-de-macron-et-de-kohler-a-lassaut-de-lafrique/
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