La semaine dernière, le général Herzi Halévy, membre de l’Etat-major de l’armée israélienne, a tenté de distancier Israël du meurtre du général Soleimani. L’assassinat, prétendait-il, « faisait partie du combat entre l’Iran et les Etats-Unis pour le contrôle de l’Irak ». Quid du rôle des israéliens, se demande sur son blog Gilles Munier?
Alors que le New York Times laissait entendre que Benjamin Netanyahou avait été informé de la décision américaine, ce dernier niait toute participation à l’opération. Or, il s’avère aujourd’hui – preuves à l’appui – que les services de renseignement israéliens sont étroitement mêlés à l’assassinat.
Selon une enquête de la chaîne américaine NBC News, Israël a joué un rôle déterminant en confirmant la présence du général Soleimani le 3 janvier à bord du vol Damas-Bagdad de l’Airbus A320 de Cham Wings Airline
L’information provenait d’espions recrutés par la CIA au sein du service de sécurité de l’aéroport. Un tour de force car le nom du général et ceux des membres de son escorte n’étaient pas sur la liste des passagers, les Iraniens déposés au bas de la passerelle embarquant directement dans l’avion.
Il ne restait plus aux Américains qu’à suivre l’Airbus par satellite et à faire décoller des drones tueurs garés sur la base Aïn al-Assad située dans la région d’Al-Anbar. Parmi eux, un drone MQ-9 Reaper chargé de transmettre, en temps réel, au Pentagone et à la CIA le déroulement de l’opération.