Libye, le rapprochement entre le maréchal Haftar et les Israéliens

La Libye s’apprête à organiser ses premières élections présidentielles le 24 décembre prochain, pour mettre fin au chaos qui règne dans ce pays depuis l’assassinat du dictateur Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

*Source : TSA (Tout sur l’Algérie)

Dans ce contexte préélectoral qu’un avion appartenant à l’entourage du maréchal Khalifa Haftar, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport David Ben Gourion à Tel-Aviv, rapporte Al Jazeera, citant un journaliste israélien.« Un avion d’affaires (P4-RMA) utilisé par les hommes du maréchal libyen Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, est en route pour l’aéroport Ben Gourion depuis Dubaï, et décollera plus tard vers l’Égypte », a écrit le journaliste israélien, en ajoutant qu’il y a eu des allégation sur un soutien d’Israël à Haftar.

Al Jazeera ajoute que des données de navigation obtenues par l’agence palestinienne Sand ont confirmé l’atterrissage de l’avion de Haftar à Tel-Aviv.

Violences politiques récurrentes

Depuis 10 ans, la Libye est en proie à des violences politiques, avec comme principal protagoniste, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.De 2015 à 2020, le pays était déchiré par une lutte de pouvoir entre le militaire septuagénaire et le Gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l’ONU.

Bénéficiant du soutien des Emirats arabes unis, de l’Egypte, et de la Jordanie notamment, il a tenté de conquérir la capitale Tripoli pour asseoir sa domination sur l’ensemble de la Libye, mais il a été stoppé par l’intervention militaire turque, à la demande du Gouvernement d’union nationale (GNA). Un cessez-le-feu a été conclu entre les deux parties en octobre 2020. Depuis, la Libye s’attèle à préparer les élections présidentielles et législatives, censées mettre fin à des années de chaos.

Le veto d’Alger contre Haftar

 Il y a une semaine, un journal israélien a indiqué que Khalifa Haftar aurait engagé une société israélienne pour mener leur campagne électorale pour la présidentielle libyenne, selon le média qatari.

En juin dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a révélé dans un entretien à Al Jazeera que l’Algérie était prête à intervenir en Libye pour empêcher Haftar de s’emparer militairement de Tripoli. « On ne pouvait accepter qu’une première capitale maghrébine et africaine soit occupée par des mercenaires », a dit le chef de l’Etat. On allait intervenir», a-t-il révélé. « Militairement ? », a demandé le journaliste.

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