Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdelrrahmane Al-Thani, a réclamé une application stricte de l’embargo de l’ONU sur les importations d’armes en Libye, dans un entretien au quotidien italien La Républica
L’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar dans l’est du pays, a lancé il y a dix jours une offensive en vue de s’emparer de Tripoli.
La communauté internationale fera cesser les combats « en rendant effectif l’embargo aussi envers Haftar et en empêchant que ces pays qui l’ont équipé en munitions et en armements très modernes continuent à le faire », a déclaré M. Thani, en visite à Rome.
Interrogé pour savoir s’il parle de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de l’Egypte, il a répondu: « J’observe que ces trois pays sont ceux avec lesquels Haftar entretient un dialogue étroit et qu’ils ont intérêt à la naissance en Libye d’un régime sur leur modèle ». «
Le procès fait à Doha
Les « parrains » de l’offensive menée par le maréchal Haftar, à savoir les Séoudiens et les Emiratis, cherchent aujourd’hui à faire oublier leur rôle de fournisseur d’armes en retournant le compliment contre leurs frères ennemis qataris et turcs. Des plaintes seraient en préparation à Tunis contre les trafics d’armes qui auraient été organisés en Libye par Doha et Ankara dans les années qui ont suivi le « printemps arabe » de 2011.