Un pas de plus a été franchi à Nouakchott, dans la mise en œuvre du gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP). Il reste à le construire. Ce qui peut prendre quelques mois seulement lorsqu’un accord est ficelé et que le financement existe
Adama Diallo, secrétaire général du ministère du Pétrole et des Énergies du Sénégal, et Tourad Abdoul Baghi, directeur général de la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), ont signé deux accords avec le Nigeria et le Maroc pour entériner leur engagement dans ce projet de pipeline offshore.
Ces signatures interviennent peu de temps après l’accord signé entre la Cedeao, la compagnie nationale pétrolière du Nigeria (NNPC) et l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM). Cette série d’accords confirme le regain d’intérêt pour ces projets depuis le début de la guerre en Ukraine, qui crée des tensions sur le marché du gaz.
L’Europe intéressée
Le Nigeria et le Maroc sont toujours à la recherche de fonds pour financer un méga projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe, a déclaré hier lundi 1er mai à ce propos le ministre nigérian du Pétrole. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les réserves en gaz de l’Afrique attirent de plus en plus les regards, l’Union européenne cherchant notamment des alternatives à son approvisionnement en gaz par la Russie.