Dans un rapport alarmiste, l’ONG Crisis Group demande aux autorités tchadiennes de négocier avec la population du Tibesti pour éviter le risque de confrontation
Dans les zones aurifères du Tibesti au Nord du Tchad, la tension monte entre l’Etat, les orpailleurs et la population teda. Fin 2018, de violents affrontements ont opposé l’armée tchadienne à un groupe d’autodéfense dans la localité de Miski. Les tensions demeurent vives et une nouvelle escalade sécuritaire est à craindre.
Alors que le conflit en Libye s’intensifie et que les incidents se multiplient au Sud, le Nord du Tchad, frontalier, est une zone à risque. Dans ce contexte, la détérioration des relations entre des populations teda et l’Etat tchadien pourrait avoir des conséquences sur la stabilité du Tibesti.
La sortie de crise
Pour sortir de cette relation de défiance et éviter une nouvelle confrontation militaire, indique Crisis Group, les autorités devraient lever une forme de blocus de Miski, éviter les discours réducteurs et entamer un dialogue avec le groupe d’autodéfense et la population. Les partenaires internationaux du Tchad devraient pousser le gouvernement dans cette voie.