La Mecque, un outil de chantage pour Riyad

En page 2 du Soir d’Algérie daté du 1er Avril, est annoncée la réduction du quota des pèlerins algériens à la Mecque. Ce quota passe de 35000 à 5000. Hasard ? Non, il s’agit vraisemblablement de représailles à l’encontre d’Alger qui a refusé d’intégrer l’hypothétique OTAN arabe. Nouveauté ? Non, le royaume wahhabite a toujours utilisé ce levier pour faire pression. L’Iran en fait les frais et d’autres pays musulmans aussi notamment ceux qui ont affiché leur relative sympathie à l’égard de Sadam Hussein lors de la première guerre du Golfe (Mauritanie, Soudan, Algérie…). Pourtant lors de la création de l’Organisation de la conférence islamique en 1969, l’Arabie Saoudite s’était engagée à délivrer un visa pour le pèlerinage pour 1000 habitants. Ainsi théoriquement la quote-part algérienne devait se situer autour de 35000. Le pèlerinage, cinquième pilier de l’islam, devient ainsi un moyen de chantage entre les mains de la famille Saoud qui ne recule devant rien pour propager la doctrine wahhabite et sanctionner les récalcitrants.