Taraneh Alidoosti, l’une des cibles les plus en vue de la campagne iranienne contre les célébrités qui ont exprimé leur solidarité avec les manifestants anti-régime, avait été arrêtée le 18 décembre. Elle a été libérée mercredi 4 janvier 2023 après trois semaines de détention. Ce qui témoigne d’une certaine fébrilité du pouvoir iranien qui dans le même temps multiplie les condamnations à mort et libère des figures emblématiques du mouvement de contestation
Selon des photos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, Mme Alidoosti était détenue à la prison d’Evin, établissement pénitentiaire proche de Téhéran où l’Iran enferme régulièrement des opposants politiques, des universitaires, des écrivains et d’autres dissidents de premier plan. Ses cheveux étaient lâchement couverts d’un foulard et elle tenait un bouquet de fleurs.
Les comptes Twitter et Instagram de Taraneh Alidoosti ont été supprimés au moment de son arrestation. Ces comptes n’étaient toujours pas disponibles mercredi soir.
Contre attaque sur le sort des femmes
Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi lors d’une réunion avec des centaines de femmes iraniennes que les Occidentaux étaient « hypocrites » pour avoir critiqué la place des femmes dans l’islam tout en opprimant les femmes dans leur propre pays.
« L’Occident modernisé et sa culture décadente sont vraiment coupables à cet égard et ont commis un crime contre l’honneur et la dignité des femmes », a-t-il déclaré, selon ISNA, tout en défendant la vision « avancée » et « juste » de l’islam sur les femmes.