Alors que la Cour constitutionnelle a validé sa réélection avec 53,16% des voix, l’investiture de Faustin Archange Touadéra pour un nouveau mandat de cinq ans à la Présidence de la République a eu lieu ce mardi 30 mars 2021.
La cérémonie d’investiture a eu lieu au sein de l’hémicycle des affaires étrangères avec autres têtes d’affiche le Président du Burundi Évariste Ndayishimiye, le Premier Ministre du Gabon Rose Christiane Ossouka Raponda, le Premier Ministre du Cameroun Joseph Dion Ngute, l’ambassadeur de la Fédération de Russie Vladimir Titorenko ou encore le transparent secrétaire d’État aux affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne.
50% des électeurs silencieux
Alors que l’exécutif appelle à « un dialogue républicain », la cérémonie a été boycottée par la coalition de l’opposition COD2020 qui a indiqué ne pas reconnaître la légitimité de cette réélection soulevant que que le vote n’a pas eu lieu dans de nombreuses localités et qu’environ la moitié de l’électorat n’a pas pu s’exprimer au cours de ce scrutin.
Cette cérémonie a lieu dans un contexte d’enquêtes judiciaires visant plusieurs leaders politiques et candidats à cette élection, actuellement interdits de sortie du territoire national.
Le Président Touadéra avait formulé plusieurs promesses, lors de son discours d’investiture du 30 mars 2016: « une lutte sans merci sera menée contre la fraude, la corruption, les détournements de deniers publics », « l’augmentation de la production de l’électricité permettre de desservir amplement la ville de Bangui ainsi que les grandes villes des provinces », ou encore « des efforts particuliers déployés pour multiplier les établissements scolaires»
« Les promesses, disait l’ancien ministre français et grand cynique, Charles Pasqua, n’engagent que ceux qui y croient »