Dans le dossier qui oppose Catherine Graciet et Éric Laurent, inculpés pour chantage et extorsion de fonds, au Palais royal marocain, la Cour de Cassation devait entendre, ce vendredi, les plaidoiries des avocats des deux parties sur la validité des deux enregistrements effectués par Hicham Naciri, l’avocat du Palais Royal lors des entretiens qu’il eut, cet été, avec les deux journalistes. Pour l’instant, deux cours d’appel et la Cour de Cassation, du moins pour cette dernière dans une formation judiciaire réduite, eurent à se prononcer sur ces questions délicates en droit. Les deux premières juridictions ont estimé que les enregistrements étaient valides, la Cour de Cassation jugeant à l’opposé, le 20 septembre, que la procédure suivie par les enquêteurs français n’était pas légale. Cette fois, le jugement de la Cour réunie en séance pleinière qui sera rendu public le 10 novembre prochain, ne pourra plus faire l’objet d’aucune contestation.
D’après les extraits publiés dans la presse, ces enregistrements valident très largement la thèse d’un chantage. S’ils étaient jugés valides, la position d’Eric Laurent et de Catherine Graciet serait fragilisée. A l’inverse, si les bandes sonores n’étaient pas retenues comme éléments de preuve, les deux journalistes pourraient tenter de convaincre le tribunal qu’il s’agissait, comme ils l’ont affirmé, d’un « deal financier ».