Le vent est-il en train de tourner au Burkina Faso ? Selon un source judiciaire au tribunal militaire de Ouagadougou, le juge d’instruction en charge du dossier de Djibril Bassolé, ex ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, a ordonné, en fin de semaine dernière, l’expertise des écoutes téléphoniques qui avaient déclenché, il y a un an, son arrestation. Dans cet enregistrement, diffusé le 12 novembre 2015 sur internet, on y entend les voix supposées de Djibril Bassolé et de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, en train de discuter de la préparation du putsch mené contre les autorités de la transition burkinabé le 17 septembre 2015.
Jusqu’à présent, la justice militaire militaire en charge du dossier s’était toujours refusée à réclamer l’authentification du document. C’est désormais chose faite. L’examen des écoutes qui sera mené par un expert allemand près de la Cour de Justice de La Haye du nom d’Hermann devrait permettre de vérifier si les bandes sonores ont été manipulées.
Djibril Bassolé est aujourd’hui toujours incarcéré à la maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou.