De passage dans la capitale française, le Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union a africaine, le diplomate éthiopien Bankole Adeoye, a fait part de ses craintes de voir les rebelles éthiopiens poursuivre leur avancée sur Addis-Abeba, la capitale éthiopienne mais aussi siège de l’organisation panafricaine depuis 1963.
Après avoir formé vendredi 5 novembre une coalition de 9 neufs mouvements armés, les rebelles éthiopiens, principalement issus du Front populaire de libération du Tigré (FPLT), se sont emparés de plusieurs villes stratégiques dont Dessié, distante de seulement 400 km d’Addis-Abeba. La crainte d’une conquête éclair d’Addis-Abeba est partagée par les Nations unies et les Etats-Unis qui sont allés jusqu’à exhorter leurs ressortissants à quitter l’Ethiopie dans les plus brefs délais.
Une médiation de la dernière chance entre le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et les dirigeants rebelles est en cours sous l’égide de l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour l’Ethiopie l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et de l’ONU. Toutefois, rien ne garantit à ce stade le succès des bons offices de la communauté internationale.
Chacune des parties éthiopiennes semble plutôt déterminée à en découdre.