Interrogé sur l’emploi d’armes vendues par la France à l’Égypte dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre, Emmanuel Macron a abordé la livraison des Rafale au Caire. Sans évoquer le sujet qui fâche, la base militaire créée à la frontière libyenne dont la DGSE (services français) ne voulait pas
Le travail en matière de finalisation du contrat portant sur la livraison des avions Rafale à l’Égypte se poursuivra dans les prochains mois, sachant que 23 des 24 appareils ont déjà été livrés, a expliqué Emmanuel Macron lors d’un déplacement dans ce pays arabe.
«Il y a 24 Rafale qui ont été signés dans le cadre d’une commande, 23 ont d’ores et déjà été livrés et nous poursuivrons le travail, il se poursuivra dans les prochains mois», a-t-il fait savoir lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Une frontière libyenne peu sure
Le contentieux que le président français n’a pas voulu aborder est la base créée par les Egyptiens, avec l’aide du constructeur français Dassault, pour recevoir les Rafale. Ces installations ont été aménagées à la frontière libyenne près de la base militaire égyptienne de Berigat. Or la DGSE, les services extérieurs français, indiquent à Mondafrique des sources fiables, ne voulaient à aucun prix d’un tel emplacement, trop proche des Libyens et trop dangereux pour le personnel français. La direction de Dassault a passé outre et préféré s’entendre avec les militaires égyptiens.
Le partenariat « stratégique » avec l’Egypte et les contrats qui vont avec vaut bien que la France sache fermer les yeux. Et pas seulement sur les droits humains.