Des proches d’Ali Bongo plus proches de la porte que de l’augmentation


L’ancien commandant en second de la Garde Républicaine et ancien responsable  de la sécurité présidentielle du chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo, le colonel Jean Luc Amvame, a été nommé brutalement attaché militaire à l’ambassade du Gabon en Chine. Du rififi au sommet du pouvoir présidentiel gabonais

« Il est l’ombre du patron [Ali Bongo], son ange gardien ». C’est en ces termes que le colonel Jean Luc Ndong Amvame, commandant en second de la Garde Républicaine, est décrit, une personnalité de premier plan du sérail gabonais. Depuis l’accident vasculaire cérébral dont Ali Bongo avait été victime rappelons le 24 octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite, le colonel Jean Luc Ndong Amvame apparaissait sur toutes les photos à quelques pas d’un Ali Bongo très diminué.
Le choc, levoici: la nomination de Jean Luc Amvame comme attaché militaire à l’ambassade du Gabon en Chine lors du  conseil des ministres du 6 septembre dernier a surpris plus d’un observateur. 
L’ombre de Noureddin Bongo dans la mise à l’écart de « l’ange gardien » d’Ali Bongo
Une évidente mise à l’écart
Fils d’un membre éminent de la haute hiérarchie militaire gabonaise, Jean Luc Amvame est d’abord un soldat d’élite qui a servi dans la légion étrangère française dans des unités prestigieuses et qui a participé à plusieurs opérations qui lui ont valu plusieurs médailles et citations « pour actes de bravoure » notamment. Après la légion étrangère française, il est recruté par le Gabon où il intègre la Garde Républicaine. Responsable de la sécurité présidentielle pendant sept années (de 2014 à 2020), apprécié par ses hommes et par Ali Bongo lui-même, il est l’une des pièces maîtresses du système sécuritaire du Chef de l’exécutif du Gabon. Admiré et craint par les autres officiers, Jean Luc Amvame est unanimement décrit comme « un professionnel entièrement dévoué au Président ».

Sa nomination comme Commandant en second de la Garde Républicaine est remarquée dans un corps qui a été dirigé d’abord par des officiers français aguerris (Robert « Bob » Maloubier,
Louis Pierre « Loulou  » Martin…), puis par des parents à de degrés divers d’Omar Bongo (l’actuel commandant en chef le Général Oligui Nguema est son neveu donc le cousin d’Ali Bongo !). Marque de confiance s’il en est pour un homme non-issu du vivrier « naturel » des effectifs de l’ancienne garde présidentielle. 

La nomination en Chine du Colonel Jean-Luc Amvame n’est évidemment pas une promotion. Il faut à tout prix le reléguer très loin de Libreville, sans l’humilier totalement, la Chine restant première destination des exportations de matières premières du Gabon et un partenaire choyé.

Apparemment le fils d’Ali, Noureddin Bongo, qui sous la férule de sa mère devenue la Régente du pays, ne veut plus voir une seule tète qui dépasse. A-t-il les appuis internationaux et les réseaux internes pour investir le coeur du pouvoir gabonais? Rien n’est moins sur