Après avoir menacé les Algériens de la disapora de remettre en cause leur nationalité s’ils mettaient en cause les intérèts supérieurs de l’Etat, une mesure aussi inefficace que rétrograde, le pouvoir algérien abandonne son projet et se tourne ves des demandes d’extradition ciblées contre les principaux agents d’influence de l’opposition algérienne sur les réseaux sociaux
Le texte avait provoqué la colère et la stupéfaction chez les Algériens vivant à l’étranger. Un projet de loi prévoyant la déchéance de la nationalité des Algériens de la diaspora a été « retiré », a annoncé, dimanche 4 avril, Abdelmadjid Tebboune, le président algérien qui a le mérite de faire preuve d’un grand pragmatisme dans les affaires de l’État !
« Nous avons retiré le projet en raison de son interprétation erronée », a déclaré le président, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une interview télévisée. « La double nationalité ou la pluri-nationalité n’est pas un crime et nous respectons cela, car supposé apporter un plus au pays d’origine du concerné dans un climat empreint de nationalisme », a précisé M. Tebboune. « Cette procédure concernait uniquement la question de l’atteinte à la sécurité de l’Etat que nous défendrons d’une manière ou d’une autre », a-t-il ajouté.
Des extraditions ciblées
Ce que le président Tebboune omet de préciser, c’est que le pouvoir algérien a choisi d’autres procédures, plus ciblées, pour déstabiliser ses adversaires au sein de la diaspora algérienne en Europe. Après une campagne de communication présentant un certain nombre de bloggeurs sur le Net comme des agents de l’islamisme, les services algériens ont demandé aux gouvernements alliés en Europe de les expulser vers l’Algérie. Ce que la France n’a pas hésité à faire un certain de fois dans le passé même si ces militants islamistes risquaient dans leur pays d’origine de mauvais traitements, voire la peine de mort.
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